Jacques E. Alexis sera prochainement autorisé à se rendre au Canada

Le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, a affirmé , hier, que le gouvernement conservateur ferait tout en son pouvoir pour accorder un visa au premier ministre ratifié , Jacques-Edouard Alexis, qui a essuyé un refus plus tôt ce mois-ci. »J’espère qu’on va pouvoir ouvrir les portes à M. Alexis, parce qu’il est très important d’avoir la possibilité de discuter directement avec le premier ministre d’Haïti » , a déclaré M. MacKay après avoir comparu devant le comité des Affaires étrangères des Communes, hier après-midi.Le ministre qui a indiqué qu’il se rendrait en Haïti samedi afin d’y rencontrer le président René Préval a rappelé que le gouvernement canadien fondait ses décisions en matière de visa sur des informations provenant des pays étrangers et que dans le cas d’Haïti, elles n’étaient pas toujours fiables. Certains observateurs ont avancé que des adversaires politiques de MM. Préval et Alexis ont pu fournir une fausse « liste noire » aux autorités canadiennes afin de leur nuire. « Cette affaire n’est qu’une illustration de la situation précaire dans laquelle se retrouve actuellement Haïti sur les plans économique, sécuritaire et institutionnel. Par exemple, des enlèvements contre rançons sont perpétrés chaque jour, et les criminels de tout acabit sont rarement punis ».  » Malgré tout, le succès des récentes élections présidentielle et législatives  » nous donnent des raisons de faire preuve d’un optimisme prudent relativement à l’avenir des Haïtiens et de leur pays « , a affirmé Peter MacKay. Quelque 75 policiers et 6 soldats canadiens assistent actuellement la Police nationale d’Haïti et la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Hier, M. MacKay a promis un engagement à long terme. « C’est l’intention de ce gouvernement de rester en Haïti pour la période nécessaire pour compléter le travail, a-t-il dit. […] Ce n’est pas une job finie, maintenant. » Il n’est toutefois pas question, pour l’instant, d’envoyer davantage de soldats sur place. Le Canada privilégie les investissements qui favorisent le développement du pays.