Le président Jean Bertrand Aristide a commémoré, le mardi 11 septembre 2002, le 14ème anniversaire du massacre de Saint-Jean Bosco et le 9ème anniversaire de l’assassinat de son partisan Antoine Izméry lors d’une cérémonie au Palais National. Le chef de l’Etat qui brigue un deuxième mandat présidentiel a une nouvelle fois réclamé justice pour les victimes du massacre de Saint-Jean Bosco. Pour honorer la mémoire des victimes du 11 septembre, le chef de l’Etat s’est reconverti en prêtre pour s’adresser aux victimes, aux laïques et autres participants à la cérémonie eucuménique à la salle des bustes du Palais National. L’ancien officiant de Saint-Jean Bosco, se souvient encore du massacre et de l’assassinat du militant politique Antoine Isméry. Cependant,quatorze (14) ans après le premier évènement, neuf (9) ans après le second, Jean Bertrand Aristide dit constater la lenteur de la justice haïtienne dans les évènements du 11 septembre 1988 et de ceux de 1993. 11 septembre 2002, le chef de l’Etat appelle les autorités judiciaires du pays à assumer leurs responsabilités. A l’occasion, le responsable de la Fondation 30 septembre, Pierre Antoine Lovinsky, réclame justice pour les victimes de 1988 et de 1993. M. Lovinsky sollicite du gouvernement une assistance financière pour certaines victimes et demande aux autorités compétentes de nommer de nouveaux juges sur ces dossiers. De son côté, le commissaire du gouvernement , Josué Pierre Louis, fait état d’avancement du dossier des victimes du 11 septembre. Maitre Pierre Louis estime qu’il est grand temps pour que justice soit rendue aux différentes victimes. Répondant aux questions des journalistes, le ministre de la justice, Jean Baptiste Brown, promet de mettre les moyens nécessaires à la disposition du juge Bernard Sainvil, chargé des affaires du 11 septembre, en vue de faciliter les instructions déjà en cours. Le 11 septembre 1988, tandis que Jean Bertrand Aristide, prêtre à l’époque célébrait la messe à l’église Saint-Jean Bosco, des hommes armés ont attaqué les fidèles et incendié l’église. Treize (13) personnes avaient été tuées et plus d’une centaine d’autres blessées. Cinq (5) ans plus tard, soit en 1993, tandis qu’une messe était organisée à la mémoire des victimes de 1988, à l’église Sacré-Coeur de Turgeau, le militant politique Lavalas Antoine Isméry a été assassiné par balle.
Justice et réparation pour les victimes du 11 septembre: le président Aristide appelle les autorités judiciaires à assumer leurs responsabilités
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