La controverse perdure au Sénat à propos du CEP

Les sénateurs haïtiens sont de plus en plus nombreux à réclamer la formation d’un Conseil Electoral Provisoire. La proposition du sénateur Moise Jean Charles bénéficie de l’appui des membres du bloc minoritaire mais également de quelques membres du groupe supportant le gouvernement. Certains sénateurs font valoir que leur position en faveur d’un CEP provisoire s’explique par l’impossibilité de tenir une séance en assemblée nationale avec les 2/3 du Sénat. Le sénateur Lucas Saint Vil est de cet avis. Il juge qu’il s’agit de la seule option viable pour former un CEP. Le sénateur Saint Vil est sur la même longueur d’onde que son collègue des Nippes, Jocelerme Privert.Ils veulent s’engouffrer dans une brèche laissée par la constitution amendée.L’article 189 traitant de la formation d’un CEP provisoire n’a pas été abrogé par l’amendement donc tient toujours, insistent -il. Cependant le président de la chambre basse, Levaillant Louis Jeune, s’insurge contre cette interprétation et souligne que cet article fait référence nommément au CNG de 1986. Le sénateur Saint Vil souhaite que le président de la chambre des députés fasse preuve de compréhension puisqu’il est quasiment impossible d’obtenir les 2/3 nécessaire à la désignation des membres.On ne peut contraindre un élu de voter dans un sens donné, précise le sénateur Lucas. Pour sa part le sénateur Jean Baptiste Bien Aimé estime que la majorité des 2/3 ne pourra même pas être obtenue pour le vote.Il rappelle que le président du Sénat n’a pas droit de vote dans ces circonstances. M. Bien Aimé a une fois de plus réitéré son appel au dialogue entre les pouvoirs afin de sortir de l’impasse. LLM / radio Métropole Haïti

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