Des hommes de loi et un groupe de militants des droits humains ont organisé à Port-au-Prince une journée de réflexion , le mardi 10 décembre 2002 . La Déclaration universelle des Droits de l’Homme a été au centre d’une discussion tenue par le Barreau de Port-au-Prince et le Centre Toussaint Louverture . Dans sa réflexion sur cette Déclaration , Me Henry Marge Dorléans a notamment mis l’accent sur le sens de ce texte dans le contexte haitien . Selon le professeur, membre du Centre Toussaint Louverture , il faut que tous les détenteurs de pouvoirs, professionnels , hommes de lois , hommes d’affaires et autres assument leur responsabilité pour faire respecter les droits de l’homme . Il appelle également les dirigeants à se responsabiliser face aux dirigés en faisant respecter les principes de droits de l’homme . Henry Marge Dorléan en a profité pour souligner ce qu’il appelle l’hypocrisie de la communauté internationale dans le domaine des droits de l’homme .Pour le professeur , ce principe est politisé par la communauté internationale appelée , selon la Déclaration universelle , à un devoir de solidarité dans la diversité culturelle , économique et sociale . Pour sa part , le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince , Maitre Rigaud Duplan , déplore qu’à l’heure actuelle dans plusieurs états de la planète dont Haiti la Déclaration universelle des droits de l’homme soit violée en toute impunité . Maitre Duplan qualifie de très grave la situation des droits de l’homme avec pour toile de fond l’insécurité et la terreur . Le Bâtonnier exhorte les autorités gouvernementales à protéger et à faire respecter la Déclaration des droits de l’homme pour le progrès et l’avancement du pays . De son côté, le professeur Gérard Gourgue a fait état du rôle joué par Haiti dans l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme en indiquant que le pays a été au centre des différents mouvements de libération dans le monde . A l’occasion de cette commémoration au Palais de Justice , une minute de recueillement a été respectée en mémoire de plusieurs victimes de violations de droits humains dans le pays . Dans la lignée de cette célébration, la commission Justice et Paix a dressé un bilan négatif de la situation des droits humains dans le pays. La représentante de cette entité de l’Eglise Catholique ,Jocelyne Colas , se dit scandalisée par la violence qui affecte notamment la capitale . Selon Madame Colas , quarante neuf (49) personnes sont mortes dans des conditions troublantes à Port-au-Prince parmi elles sept (7) enfants de rues . Selon la commission , cette situation devrait attirer l’attention des décideurs pour qu’ils assument leurs responsabilités . De son côté, le substitut du commissaire du gouvernement près du Tribunal Civil de Port-au-Prince , Sergo Louis Charles , a mis l’accent sur la nécessité pour les citoyens de jouir des droits prévus par la Constitution . M. Louis Charles déplore le fait que les droits des citoyens en matière de santé , d’éducation et d’alimentation soient le plus souvent ignorés. La Déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée à San Francisco (Etats-Unis d’Amérique) le 10 décembre 1948 .
La détérioration de la situation des droits de l’homme en Haiti au centre des préoccupations des hommes de loi et des militants des droits humains.
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