Le gouvernement de transition a inauguré, le vendredi 29 avril 2005, la foire agro-artisanale traditionnelle au Champ de Mars, à Port-au-Prince. Les activités ont été lancées par le représentant du Premier ministre, le ministre du commerce et de l’industrie Fritz Kénol en présence de ses collègues des affaires sociales et de l’agriculture. Le thème retenu cette année : “ Agro endistri ak atizana, se travay pou tout moun”. Dans son intervention, le ministre de l’agriculture a insisté sur la nécessité de relancer la production nationale pour réduire la dépendance économique du pays. Philippe Mathieu a encouragé les paysans à produire tout en leur garantissant un encadrement. La foire n’a pas été un succès en raison de l’insécurité et du marasme économique. Les deux premiers jours de la foire gastronomique, les 29 et 30 avril, ont été ponctués de tirs provoquant la panique des participants qui étaient d’ailleurs peu nombreux. Les exposants se sont plaints de la mévente en raison de la difficile situation économique du pays. Dans son allocution, le président proviso ire de la République a deplore le fait que le 1er mai se déroule sur fond d’insécurité. Boniface Alexandre a également reconnu la précarité de la situation socio-économique marquée par l’aggravation du taux de chômage et le sous-emploi. M. Alexandre a poursuivi que l’insécurité n’encourage pas les investissements. Le chef de l’Etat en a profité pour inviter l’ensemble des secteurs à travailler pour combattre la violence afin de relancer l’économie. Lors d’une cérémonie au Palais National, le représentant du secteur des affaires, Guilaine Victor, a révélé que 10 mille emplois ont été perdus dans le secteur de l’assemblage depuis le déclenchement de la vague de violence des partisans armés d’Aristide en septembre dernier. Au Cap-Haïtien, les responsables locaux ont célébré l’événement sous le signe de l’agro-industrie, le dimanche 1er mai. En la circonstance, le ministre Philippe Mathieu a signé un accord d’encadrement avec les acteurs agricoles de la région. Aux Cayes, diverses activités ont marqué la fête du Travail. Lors de la cérémonie religieuse, le célébrant a dénoncé la mise à l’écart des travailleurs, des ouvriers et des paysans par la classe politique et le secteur des affaires. Aux Gonaïves, des élèves ont défilé avec des plantules. Il s’agissait pour les écoliers de lutter contre la deforestation. A Saint-Marc, des jeunes ont célébré la fête, le 2 mai, en lieu et place du 1er mai. Une marche a été organisée à Délugé pour sensibiliser les jeunes sur le reboisement. A Hinche, le Club écologiste de Saint-Martin a marqué le 1er mai sous le signe de la protection de l’environnement. Des élèves ont planté environ un millier d’arbres. A Miragoâne, la direction départementale de l’Agriculture des Nippes a célébré, le 1er mai, en insistant sur l’agro-industrie. La cérémonie a eu lieu à Fonds des Nègres où l’on a insisté sur la protection de l’environnement. Neuf (9) millions de gourdes ont été débloqués par le gouvernement pour l’organisation des festivités à travers le pays.
La fête de l’agriculture et du travail célébrée sur fond d’insécurité et de marasme économique
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