La justice haitienne sérieusement perturbée par des pressions externes , selon l’IFES

L’appareil judiciaire est sous haute pression politique et économique, c’est que relève une enquête de la Fondation Internationale pour les Systèmes Electoraux (IFES) soutenues par l’USAID. L’enquête indique que les formes d’interférence les plus communes dans l’élaboration des jugements sont les pressions politiques de haut niveau, les pots-de-vin et les menaces sur la carrière des magistrats. Suivent les menaces physiques et de poursuites judiciaires. Le document précise que ces violations du principe d’indépendance du pouvoir judiciaire viennent notamment des membres de l’Exécutif, de la police, des Organisations Populaires (OP) et des parlementaires. Des réseaus du crime, des membres du pouvoir judiciaire et des gens de l’élite sociale orientent également les jugements, selon l’étude. Ce travail réalisé auprès d’environ 200 personnalités de l’université, de la société civile, du secteur privé et de la magistrature révèle que les groupes les plus actifs dans la promotion de l’indépendance judiciaire sont les organisations de droits humains, les groupes d’assistance légale, les organisations religieuses et les syndicats tandis que les plus grands obstacles à la participation à une coalition pour la réforme judiciaire seraient le manque de temps d’accès à l’information, de ressources et de sécurité ,selon cette enquête menée par l’IFES soutenue par l’USAID. Une réforme judiciaire supportée par la communauté internationale et le gouvernement haitien est en cours depuis 1995 . Sept (7) ans après, de l’avis de nombreux observateurs , le bilan de cette opération est très mitigé .

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