La MMAS sert d’embryon de la FRG

fin de la mission kényane en Haïti
Mission kényane en Haïti

La Force de Répression des Gangs (FRG) est déjà opérationnelle dans la pratique. Il s’agit en réalité d’une phase de transition, explique le porte parole de la FRG, le général Jack Umbaka.

Afin de s’assurer de la continuité de la présence des forces, sous mandat de l’ONU, il y a eu une transformation de la MMAS en FRG. Concrètement c’est un changement de nom mais le même commandement kenyan et le même effectif. Les 900 policiers Kényans, Bahaméens, Guatémaltèques et Jamaïcains sont toujours en poste mais ne peuvent évoluer sous le label de MMAS qui n’existe plus. 

C’est une transition en douceur, commente le porte parole rappelant que le général Godfrey Otungue occupe le commandement provisoire de la FRG. 

Le porte parole s’est gardé d’évoquer le futur commandement de la force, assurant qu’il faut attendre les prochaines décidions.

La FRG sera efficace

Le général Umbaka se dit confiant que la FRG sera plus efficace tenant compte de l’effectif qui atteindra les 5 500 personnes. De plus il croit que les problèmes liés à la logistique confrontés par la MMAS seront un lointain souvenir. Un bureau d’appui de l’ONU (Bunah) aura la charge de mobiliser les équipements nécessaires à la force.

Le général Umbaka admet que la puissance des gangs n’est pas insurmontable. À ses yeux ce sont le manque d’équipement et l’effectif insuffisant qui ont compliqué la situation. Cependant il fait remarquer que la situation sécuritaire serait pire sans la MMAS. Il révèle que de nombreux terroristes ont été tués lors d’affrontements. Reconnaissant que certaines informations ne sont pas disponibles il souligne que plusieurs opérations ont été réalisées. Le porte parole atteste que les opérations ont été minutieusement préparées afin d’éviter des dommages collatéraux.

Le général Umbaka donne l’assurance de la détermination des troupes qui sont impliquées, aux côtes de la PNH et des FADH, dans des opérations notamment dans l’Ouest et l’Artibonite .

Des documents légaux sont indispensables pour la FRG

Interrogé sur le début des opérations de la FRG, le spécialiste en relation internationale, M. Pierre Antoine Louis, soutient que dans la pratique , l’embryon de la FRG, prend forme avec les troupes de la MMAS qui sont maintenues sur place. Toutefois il informe que le début des opérations doit être précédé par la signature de l’accord de siège et des termes de référence. Ces documents ne seront pas identiques à ceux de la MMAS puisque la FRG dispose d’une marge d’autonomie et pourra appréhender et détenir des individus.

De plus il indique que les partenaires d’Haïti, les pays ayant des troupes au sein de la MMAS ainsi que les États Unis et le Canada, devront désigner un commandant de la FRG. 

 M. Louis, qui a été impliqué dans plusieurs missions de l’ONU, considère que le montage de la FRG et du Bunah est plutôt inédit. Il redoute des retards et une détérioration de la situation dans le délai de 6 mois accordé au Banuh, pour la mise en place de l’infrastructure de la FRG.

Il s’interroge sur les implications de ces retards par rapport à l’échéance du 7 février 2026.  

LLM / radio Métropole Haïti 

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