Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont organisé un sit-in devant les locaux de l’ambassade de la République Dominicaine à Pétion-Ville , le mardi 17 juin 2003 . Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) , le Centre Pont Haiti et la Coalition Nationale pour les Droits des Haitiens (NCHR) ont à nouveau réclamé justice pour les compatriotes abattus, le 18 juin 2000. Trois (3) ans après le massacre de Guayubin, les militaires dominicains impliqués dans cet assassinat sont toujours restés impunis, les parents des victimes continuent en vain de réclamer justice et réparation soutiennent les organisations des droits humains qui font le suivi du dossier. Par ce sit-in devant les locaux de l’ambassade dominicaine à Port-au-Prince, le GARR, la NCHR et le Centre Pont Haïti entendaient rappeler aux autorités de la République voisine les promesses de justice faites aux parents des victimes de Guayubin et également aux familles d’ haïtiens assassinés à la frontière entre les deux pays. En ce sens, un document a été remis à l’ambassadeur dominicain en Haïti, Alfredo Despradel Cabral . Ce dernier en a profité pour poser le problème de l’immigration clandestine haitienne vers la République et ses causes profondes . Les organisations de droits humains dénoncent également le laxisme des autorités haïtiennes dans l’affaire Guayubin qui a coûté la vie à six compatriotes et un dominicain. Les responsables de Centre Pont Haïti appellent le gouvernement à accorder la priorité à la question du respect des droits humains dans les relations avec les autorités dominicaines. 18 juin 2000, trois ans déjà, une quarantaine d’ haïtiens et de dominicains en provenance d’Haïti entraient en République Dominicaine à bord d’un camion lorsqu’une patrouille de militaires dominicains intercepta le véhicule. Selon des témoignages recueillis par les militants des droits humains, les militaires ont ouvert le feu sur le véhicule qui n’a pas voulu s’arrêter. Six (6) haïtiens et un dominicain trouvent la mort et plus d’une vingtaine d’autres passagers blessés. Le GARR, la NCHR, le Centre Pont qui, depuis, travaillent sur le dossier, n’entendent pas lâcher prise pour que justice soit rendue aux victimes au nom, disent-elles, de l’amitié entre les peuples haïtien et dominicain.
La mobilisation continue en faveur des massacrés de Guayubin
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