La police empêche la tenue d’une nouvelle manifestation des étudiants sur fond de répression du mouvement syndical

Pour la quatrième fois durant la semaine écoulée , la police s’est opposée violemment à une activité anti-gouvernementale des étudiants. Le samedi 24 janvier 2004, une manifestation des étudiants a été sévèrement réprimée. Des agents du CIMO sont intervenus à l’issue d’une manifestation socio-culturelle à la Faculté des Sciences pour empêcher aux étudiants de faire le tour à sept (7) reprises du centre universitaire . Après avoir réussi à se déjouer de la vigilance policière pendant cinq (5) occasions, les policiers anti-émeutes ont battu sévèrement plusieurs étudiants dont trois (3) ont été transporté à l’hôpital et lancé des grenades lacrymogène pour disperser la manifestation . Le gaz tiré à proximité de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) à Port-au-Prince a mis en difficulté les patients et les enfants soignés à la pédiatrie, rapportent des témoins . Avant l’intervention de samedi , la police avait fait de même lundi , mercredi et jeudi . A la manifestation culturelle et politique organisée par le groupe des artistes du « Collectif Non » à la Faculté des Sciences, samedi, des artistes et étudiants avaient défilé sur un podium pour dénoncer le régime du Président Jean Bertrand Aristide et réclamer son départ . Ce même samedi, la police a investi les locaux de la Coordination Syndicale Haitienne (CSH) et a procédé à l’arrestation d’environ une douzaine de syndicalistes . Selon le secrétaire général de la CSH, Fritz Charles, les policiers ont perquisitionné illégalement le local de l’institution et s’étaient dits à la recherche d’armes . M. Charles dénonce l’intervention policière tout en rappelant que la CSH mène une lutte pacifique . Il a également souligné que la Constitution garantit le droit de réunion .

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