Le Pouvoir et l’Opposition misent beaucoup sur la rencontre du 23 avril 2003 du Conseil Permanent de l’Organisation des Etats Américains (OEA) sur la crise haïtienne. Les protagonistes estiment que l’OEA a suffisamment d’éléments pour trancher. Pour eux, tout est clair depuis le passage de la Mission Internationale de Haut Niveau au mois de mars. Durant son passage les 19 et 20 mars , cette mission avait accordé un délai de dix (10) jours au Pouvoir Lavalas pour appliquer les points esentiels de la Résolution 822 de l’OEA traitant du désarmement, de la lutte contre l’impunité et de la création d’un climat de sécurité propice au lancement du processus électoral. Lavalas affirme avoir fait beaucoup dans le cadre des exigences de la communauté internationale durant la période de dix (10) jours qui lui a été accordée. Le secrétaire d’Etat à la communication , Mario Dupuy, place beaucoup d’espoir dans la rencontre du 23 avril pour la résolution rapide de la crise . De son côté, l’Opposition haitienne ne semble pas brancher élection pour le moment . En tout cas , tout autant que Jean Bertrand Aristide est au Pouvoir . Evans Paul de la Convergence Démocratique qui rejette les mesures prises par le Pouvoir , mise lui aussi sur la rencontre du Conseil , dans un autre sens . Pour M. Paul , Lavalas a montré son incapacité à respecter ses engatements et la communauté internationale a le devoir de se rendre à l’évidence . Les récentes déclarations du Directeur Général du Ministère de l’Intérieur ,Angelot Bell, sur la place centrale qu’occupent les membres d’Organisations Populaires (OP) au sein du Pouvoir Lavalas ont apporté de l’eau au moulin de l’Opposition . D’ailleurs, pour cette dernière , il s’agit d’une preuve supplémentaire de l’incapacité de Lavalas à appliquer la Résolution 822 notamment sur la question traitant du châtiment des auteurs des violences du 17 décembre 2001 dont beaucoup sont des OP. Ce 23 avril , le Conseil Permanent aura peut-être le dernier mot sur la longue crise haitienne face à une situation où la perte de confiance des uns et des autres prend de l’ampleur .
La rencontre du 23 avril à l’OEA intéresse au plus haut point les protagonistes de la crise
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