Plus de 300 000 ressortissants haïtiens ont été déportés de République dominicaine entre janvier et octobre 2025, soit une hausse de 72 % par rapport à l’année précédente, selon les données de la Direction générale des migrations (DGM) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette augmentation reflète l’intensification des opérations migratoires sous la présidence de Luis Abinader, qui vise 10 000 expulsions hebdomadaires depuis octobre 2024. Les déportations mensuelles dépassent régulièrement les 30 000 personnes, avec un pic à 34 190 en mai.
Ces retours forcés, qui concernent plus de 207 000 personnes jusqu’en octobre, accentuent la crise humanitaire en Haïti, déjà confrontée à la violence des gangs ayant provoqué le déplacement de 1,4 million d’habitants.
L’OIM alerte sur la vulnérabilité extrême de nombreux expulsés, femmes enceintes, enfants et familles entières, livrés à eux-mêmes dans un contexte humanitaire désastreux.
La politique migratoire dominicaine, officiellement justifiée par la lutte contre l’immigration irrégulière, suscite de vives critiques internationales pour ses atteintes présumées aux droits humains.