La « Révolution pacifique de la Géorgie », un exemple à suivre , suggère un responsable de l’Opposition en Haïti

Le dirigeant de l’Initiative Citoyenne (IC), Frandley Denis Julien, souhaite que les différents secteurs de la nation tirent les leçons positives de la « révolution de velours » du week-end écoulé qui a renversé le Président démocratiquement élu de la Géorgie , Edouard Chevarnadze. Selon M. Julien, une telle opération est possible en Haiti pour chasser le Président Aristide du Pouvoir. Le responsable de l’IC invite notamment le secteur des affaires à assumer ses responsabilités dans la lutte déclenchée pour obtenir la démission du Président Jean Bertrand Aristide . Dans une déclaration à Radio Métropole, ce lundi 24 novembre 2003, Denis Julien souligne que le secteur privé a les moyens de paralyser les activités pour faire changer les choses. S’adressant également aux hommes d’affaires qui soutiennent le régime Lavalas, le dirigeant de l’Initiative Citoyenne leur fait remarquer qu’ils sont pris entre deux(2) feux car , soutient-il, le Pouvoir procède par le kidnapping pour leur soutirer davantage d’argent. Dans le même temps, Frandley Denis Julien estime que les policiers honnêtes doivent suivrent l’exemple des militaires géorgiens qui se sont ralliés à la population qui dénonçait le gouvernement Chevarnadze . L’ex-ministre des affaires étrangères de l’Union Soviétique a tenté de garder le pouvoir par l’organisation, début novembre, d’élections législatives frauduleuses , dénoncées par l’Opposition ( qui accuse le régime de pratiquer la corruption à grande échelle) et la Communauté Internationale. Le samedi 22 novembre, lors de l’installation des élus contestés , les dirigeants accompagnés de plusieurs dizaines de milliers ont envahi les locaux du Parlement forçant le président Chevarnadze à quitter les lieux en catastrophe. Le lendemain , suite à une médiation de la Russie, le dirigeant géorgien a démissionné , dit-il, pour éviter un bain de sang. Le pouvoir est désormais assumé par le président du Parlement, un membre de l’Opposition.