
L’Union européenne, OXFAM et leurs partenaires – le GARR (Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés), la CMAH (Chambre des Métiers et de l’Artisanat d’Haïti), l’ASOMURE (Asociación de los Municipios de la Región Enriquillo) et Microfinanza SRL – ont lancé le projet « Fwontye san Fos Kote » à l’occasion d’un atelier public au marché Mirak. Financé à 80% par l’Union européenne, à hauteur de 4 millions d’euros pour un montant total 5 millions d’euros dont le solde est apporté Oxfam et le Ministère des Affaires étrangères italien, le projet va se déployer sur une période de 4 ans jusqu’en février 2018. Mis en œuvre dans la région frontalière d’Haïti, dans les trois zones frontalières de Ganthier, Belladère et Ouanaminthe, « Fwontye san Fos Kote » vise à améliorer l’inclusion économique et sociale des travailleurs vulnérables et dépendants de l’économie frontalière. A cet effet, seront mises en place des actions de renforcement des populations marginalisées, de défense de leurs droits, d‘extension de leur couverture de protection sociale ainsi que d’appui à l’entreprenariat et à la création d’emplois productifs autour des marchés binationaux des zones frontalières. Représentant l’ambassadeur de l’Union européenne, Vincent Degert, Vincent Durruty, chargé de programme à l’Union européenne a déclaré : « Soutenir les travailleurs et populations vulnérables des zones frontalières à travers la promotion de leurs droits mais aussi en soutenant concrètement la création d’emplois et de nouvelles opportunités économiques constitue une approche concrète pour réduire la pauvreté qui est essentielle aux yeux de l’Union européenne. » Le directeur d’Oxfam en Haïti, Damien Berrendorf, a pour sa part souligné: « Bien que le projet vise premièrement à améliorer les conditions de vie des travailleurs informels haïtien(ne)s, il a aussi pour ambition de créer des synergies avec les autorités haïtiennes et dominicaines, aussi bien au niveau local que national, pour encourager une concertation régulière qui puisse faire remonter les problématiques rencontrées par les travailleurs des marchés binationaux. L’objectif est ainsi d’impulser le débat et la recherche de solutions pour la réglementation des espaces de commerce binationaux afin d’assurer le respect des droits des travailleur(e)s frontaliers. » Au total 110.000 personnes parmi les groupes suivants, seront ciblés à travers les activités du projet: les travailleurs du secteur informel et en particulier les femmes (notamment les vendeurs permanents, les fournisseurs de services et les travailleurs migrants); les producteurs des filières porteuses de chaque zone frontalière qui bénéficieront de formations professionnelles; la société civile qui sera renforcée dans ses capacités de plaidoyer et les institutions publiques binationales qui seront soutenues dans leurs efforts pour mieux appliquer la législation existante et collaborer avec la société civile. A l’occasion de l’atelier de lancement, le public en nombre a bénéficié d’une représentation du théâtre communautaire de Ganthier, d’un concert et de diverses performances artistiques du mouvement artistique binational « Azueï » et, pour clore la journée, une performance de troubadours locaux. EJ/Radio Métropole Haïti