Le bilan partiel du massacre de Cabaret est revu à la hausse

Des organisations de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme pour les résidents de Cabaret.  Cette région, totalement sous contrôle des bandits depuis plus d’un an, a été le théâtre d’un massacre le week-end écoulé. Aucune statistique fiable n’est disponible sur le nombre de personnes tuées dans la localité de Broderie, admet Mme Marie Yolaine Gilles de la Fondation Jé Kléré (FJKL). Elle confirme que le nombre de victimes dépasse les premières estimations faisant état de 42 morts. 

Selon Mme Gilles plusieurs personnes blessées gravement et ayant rendu l’âme dans des zones éloignées ou dans les mangroves, n’ont pas encore été retrouvées. De plus des parents ont pu récupérer rapidement les cadavres de leurs proches qui n’ont pas été comptabilisés. En outre de nombreuses personnes sont portées disparues. On ignore si ces gens ont pu trouver refuge ailleurs ou ont été tuées. Certaines statistiques font état de plus de 70 personnes tuées lors de la fusillade des bandits contre le village pêcheur de Broderie.

Une vengeance aveugle 

L’un des Casecs M. Louis Baptiste, révèle que c’est dans le cadre d’une vengeance sur la population civile que les habitants du village pêcheur ont été victimes de la barbarie des terroristes . Ces derniers après 5 jours de vains efforts pour réaliser un assaut contre Arcahaie ont rejeté leur ardente colère sur les résidents de ce quartier limitrophe entre Arcahaie et Cabaret.

Les bandits avaient été repoussés durant 5 jours par les forces de l’ordre et les brigadiers de Arcahaie. Pire lors des affrontements le numéro deux du gang, Vladimir, a été tué. L’attaque contre Arcahaie s’inscrivait dans le cadre d’une nouvelle offensive contre la cité du drapeau. Les gangs avaient été repoussés en 2024 de cette zone. Les terroristes, ont prétexté une complicité des habitants avec les forces de l’ordre pour justifier leur barbarie. M. Baptiste, natif de Broderie, confie que plusieurs de ses parents et proches ont été tués. Il indique avoir commencé à recenser les victimes de la tuerie.

Une autre fusillade trois jours après 

La dirigeante du FJKL informe que les malfrats sont revenus sur place 72 heures plus tard pour voler et piller. Ils ont volé des bateaux et canoës des pêcheurs ainsi que le bétail. Lors de cette nouvelle attaque au moins une dizaine de personnes, notamment des chauffeurs de taxis moto qui s’évertuaient à aider les gens à fuir, ont été tués.

Mme Gilles presse les autorités gouvernementales haïtiennes à déployer des renforts afin de protéger la population. Elle explique qu’il faudra identifier les couloirs de ravitaillement des criminels. Cabaret est sous contrôle des bandits depuis plus d’un an suite à l’échec de la brigade de vigilance de source Matelas à la protéger.

LLM / radio Métropole Haïti 

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