Le Canada multiplie les initiatives pour un retour à la normale dans ses relations avec Haiti

Le secrétaire d’Etat canadien pour l’Amérique Latine ,l’Afrique et la Francophonie , M Denis Paradis, dit déplorer que les titres de l’article de la revue canadienne « l’Actualité.com » aient contribué à créer une fausse impression de ses sentiments à l’égard d’Haiti et suscité des inquiétudes quant à un éventuel changement de la politique du gouvernement canadien à l’égard du pays. Dans une correspondance adressée au ministre haitien des Affaires Etrangeres Joseph Philippe Antonio, M. Paradis rappelle que la politique du gouvernement canadien est claire , c’est-à-dire travailler en appui au processus de l’Organisation des Etats Américains (OEA) . M. Paradis précise qu’il ne fut pas question de mettre Haiti sous une quelconque tutelle ou d’imposer un changement de gouvernement. “J’ai pris l’initiative de cette consultation informelle suite à l’impasse dans laquelle l’OEA se trouve dans le suivi de la Résolution 822 “, a indiqué Denis Paradis. Le secrétaire d’Etat pour l’Amérique Latine, l’Afrique et la Francophonie souligne que la conclusion de cette réunion informelle tenue à Ottawa est que tous les participants ont reaffirmé leur engagement à soutenir les efforts déployés par l’OEA pour aider Haiti à sortir de la crise politique. Voulant affirmer son attachement au pays , Denis Paradis écrit “ qu’il a pu découvrir lors d’une visite en Haiti un peuple accueillant pour qui il dit garder un réel sentiment d’admiration, d’affection et de compassion “ . C’est en ce sens qu’il dit ne pas pouvoir se résigner à accepter qu’un “ pays frère , francophone soit aujourdhui le pays le plus pauvre des Amériques , en décroissance économique alarmante avec une population en détresse “ . Et cette rencontre informelle tenue s’est inscrite dans le cadre de la préoccupation “ d’échanger des idées sur les meilleures façons pour nous , amis préoccupés par la souffrance du peuple haitien , d’apporter notre contribution fraternelle à Haiti “. Denis Paradis a rappelé une complicité de longue date entre canadiens et haitiens qui se traduit par des échanges entre personnes et le travail effectué depuis 60 ans en matière d’éducation et de santé. Il a réaffirmé son espoir que ces liens qui se sont renforcés permettront la poursuite d’un dialogue et d’une coopération sans complaisance à la fois bilatérale et au sein des organismes et plus particulièrement au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Le membre du gouvernement de Jean Chrétien souligne en conclusion que l’OIF, suite à la déclaration de Bamako, s’est donné comme objectif de faire la promotion de la démocratie , des droits de la personne et de la bonne gouvernance vis-à-vis des pays membres. “C’est dans un esprit tout a fait positif et en appui à l’OEA que notre coopération vous est acquise” écrit Denis Paradis dans cette correspondance adressée au gouvernement haitien. La lettre de M. Paradis fait suite à une mise au point de l’ambassadeur canadien, Kenneth Cook, sur cette question qui fait couler beaucoup d’encre entre Ottawa et Port-au-Prince . Dans une récente correspondance adressée à l’ambassadeur Cook par le chancelier Joseph Philippe Antonio , le chef de la diplomatie haitienne avait souhaité que M. Paradis apporte un démenti formel aux déclarations qui lui sont attibuées dans l’article de “ l’Actualité.com” du 28 février dernier .

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