Pour les habitants de la deuxième ville du pays, c’est l’anarchie totale qui prévaut au Cap. Les membres d’Organisations Populaires (OP) pro-Lavalas ont tout brisé, tout incendié dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 février 2004 . Une situation que le représentant de l’Exécutif dans la région dit reconnaître mais pour Myrtho Julien, ce n’était qu’une action de la Police Nationale et d’une partie de la population en vue de sécuriser la ville contre d’éventuelles attaques de la part de ceux qu’il taxe de terroristes. « C’était voulu et planifié par les dirigeants Lavalas », affirme le porte-parole de l’Initiative de la Citoyenne, Frandley Denis Julien. Il ne va par quatre chemins pour accuser le délégué départemental d’implication dans ces violences. Selon le dirigeant de l’IC, le silence du nouvel archevêque du Cap-haïtien, Hubert Constant, est synonyme d’approbation. Frandley Denis Julien déclare se souvenir encore de la position de son prédécesseur Mgr François Gayot à la veille de 1986. M. Julien rappelle que Mgr. Gayot avait défendu la jeunesse de la ville face à la dictature des Duvalier. Au moins une vingtaine de maisons appartenant à des commerçants proches de l’Opposition ont été incendiées par des chimères Lavalas qui entendent défendre le Pouvoir de Jean Bertrand Aristide. La deuxième ville du pays est plongée dans le noir depuis lundi. La centrale électrique a cessé de fonctionner faute de carburant. Pour se rendre au Cap-Haïtien par la route , il faut obligatoirement passer par Gonaïves . Aucun véhicule ne peut traverser la Cité de l’Indépendance sous le contrôle du Front de Résistance de l’Artibonite depuis jeudi dernier.
Le Cap-Haitien livré à la fureur des partisans du Pouvoir
Publicité