Le gouvernement Aristide risque de constituer le nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) sans la présence de membres de l’Opposition. Les commentaires sur la résolution de l’OEA ne vont pas plus loin au sein de la classe politique et diplomatique en Haïti et la formation d’un nouveau CEP crédible, indépendant et neutre avant le 25 juin est le point clé de cette résolution. Mais quelles sont les chances du pouvoir de neutraliser cet appareil grace à la participation de l’Opposition ? La Convergence Démocratique s’est empressée de rejeter la résolution d’un revers de main. « ça ne concerne que lavalas et l’OEA » disait-elle. Toutefois, Gérard Pierre Charles, l’un des dirigeants de la Convergence, croit que ceci pourrait servir de point de départ pour relancer les négociations de sortie de crise. Une autre branche de l’Opposition, l’Alternative pour le Changement (AC), abonde dans le même sens. « Si sept (7) sénateurs peuvent partir, l’ ensemble peut s’en aller aussi » dit Gérard Blot, porte-parole de l’AC . Mis à part, la question de participation au nouveau CEP, l’environnement politique électoral inquiète les vis-à-vis de lavalas. Gérard Pierre Charles déplore le silence de la résolution de l’OEA sur la police et la répression qu’entretiendrait le pouvoir lavalas. A ce sujet, Gérard Blot de l’AC ne cache pas son insatisfaction. Les chefs de la répression doivent être neutralisés, réclame t-il. Une source proche de Eskanp/Korega, une autre frange de l’Opposition, a confié à Radio Métropole que la coalition n’a aucune intention de participer au nouveau conseil électoral provisoire. Ces questions ainsi que d’autres susceptibilités ou sensibilités politiques sont à prendre en compte. Le pouvoir lavalas a une quinzaine de jours pour réaliser le consensus sinon le nouveau CEP se retrouvera dans les filets d’une famille politique, Lafanmi Lavalas. Texte de Goudou Jean Numa.
Le nouveau CEP sera formé sans les principales formations de l’Opposition
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