
Le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Sonnel Jean François, a auditionné hier le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, Paul Antoine Bien Aimé, autour des accusations de corruption formulées par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Cet organisme avait dénoncé des irrégularités dans l’embauche de 22 ex députés de l’Inité en octobre 2010.Selon le RNDDH, 11 élus de l’Inité continueraient à percevoir leur salaire. A l’issue de sa rencontre avec le ministre Bien Aimé, le chef du Parquet a indiqué qu’il s’agit d’une enquête préliminaire. Une nouvelle rencontre est prévue dans les prochains jours au local du Ministère de l’intérieur. M. Jean François rappelle que le Parquet détient l’autorité de classer l’affaire sans suite ou de transférer le dossier a un cabinet d’instruction. De son coté, le ministre Bien Aimé affirme que la rencontre lui a permis de faire valoir ses droits.Il s’insurge contre la décision du chef du Parquet d’envoyer une lettre d’invitation directement à un membre du gouvernement.Rappelant que les ministres sont justiciables uniquement par devant la Haute Cour de Justice, M. Bien Aimé indique avoir convenu d’une rencontre à son bureau pour fournir des informations sur le dossier. Il s’étonne de la célérité avec laquelle le dossier a été traité faisant remarquer que l’unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a déjà lancé une investigation. Le Premier Ministre, Jean Max Bellerive, a tenu à témoigner sa solidarité avec son ministre de l’intérieur.Tout en reconnaissant au commissaire du gouvernement le droit d’inviter un ministre, il met l’accent sur la nécessité de respecter les formes prévues par la loi. LLM / radio Métropole Haïti