Le phénomène des penis trafiqués gagne du terrain notamment à Port-au-Prince

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Le problème est beaucoup plus grave qu’on l’imaginait puisque de très jeunes détenus fabriquent à partir de leur brosse à dent des billes. De petites boules qu’ils prennent plaisir à incruster sous l’épiderme de leur appareil génital. Des cas ont été recencés à la prison civile de Delmas 33 ( Commune de Port-au-Prince), a révélé Madame Yolène Gilles du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Ils se servent également de leur brosse à dent pour fabriquer des instruments assez pointus pour enlever les billes avec tous les risques d’infection que cela comporte, a fait savoir Yolène Gilles. Une équipe du RNDDH qui visitait vendredi 22 juillet la prison civile de Delmas 33 dit avoir enregistré des cas d’infection assez graves.Des jeunes qui s’adonnent à cette pratique seraient tentés par des sensations fortes alors que d’autres le feraient pour provoquer de la souffrance. Et lors des pénétrations brutales, les boules provoquent de graves lésions. « Il y a risque de transmettre des IST dont le VIH/SIDA », a indiqué Yolène Gille. Elle souligne également des cas d’hemorragie chez des femmes violées par des hommes qui ont trafiqué leur pennis. « Ces femmes risque de ne plus enfanter », a-t-elle ajouté. Raison pour laquelle, l’équipe du RNDDH qui a visité la prison civile de Delmas 33 s’est fait accompagner par deux membres de l’APOSIFA, une organisation de santé impliquée dans les campagnes d’information et de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA. A l’occasion de cette visite, une clinique mobile a été installée à la prison civile de Delmas 33. Les jeunes détenus, entre 10 et 18 ans, ont été examinés par des professionnels de la santé. Ils ont également reçu chacun une serviette et une pâte dentifrice.

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