L’exécutif a déposé ce mercredi, au parlement, un projet de loi portant amendement de l’article 232 de la loi électorale du 9 juillet 2008. Le dépôt de ce projet de loi a été effectué par le ministre chargé des relations avec le parlement, Joseph Jasmin. « Ce document permettra au chef de l’état de boucler son mandat le 14 mai au lieu de 7 février 2011, si les élections devaient ne pas se tenir en novembre 2010 », déclare le ministre Jasmin. « Les députés ou les sénateurs ont déjà bénéficié de procédures identiques, pourquoi n’en serait-il pas de même pour le président », s’interroge Monsieur Jasmin. Si certains députés se montrent favorables, d’autres ont exprimé clairement leur désaccord par rapport au nouveau document soumis par l’exécutif. De son coté, l’ancien sénateur Samuel Madistin qualifie d’indécente l’attitude du chef de l’Etat, qui ne respecte pas sa parole. Il estime inconstitutionnelle la démarche de l’Exécutif voulant prolonger le mandat du président, Préval. Quant au constitutionaliste Georges Michel, il ne veut pas parler d’accros à la constitution. Il conseille cependant, au chef de l’état, de quitter le pouvoir le 7 février 2011, afin d’éviter des critiques qui peuvent nuire à sa réputation. Depuis l’adoption par le parlement de la loi d’urgence, une série de manifestations anti-gouvernementales a été enregistrée un peu partout à travers le pays. EJ/Radio Métropole Haïti
Le président Préval veut récupérer ses 3 mois
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