Le correspondant de Radio Métropole aux Gonaïves, Jean Robert François, fait l’objet de menaces de la part de secteurs proches du pouvoir Lavalas qui accusent la presse de travailler au détriment du gouvernement Aristide/Neptune. “Des gens m’appellent à longueur de journée pour me féliciter et me demande de me mettre à couvert indiquant qu’il existait une liste noire de journalistes à éliminer”, a révélé Jean Robert François qui dit n’être pas intimidé par ses menaces et réitère son engagement à exercer objectivement sa profession. “ Nous n’avons pas peur et nous n’allons pas quitter notre ville natale”, a-t-il ajouté. M. Robert François n’est pas le seul journaliste ciblé par des secteurs proches de Lavalas, le correspondant de Radio Signal F.M. à Miragoane, Anne Myriam Loiseau, qui fait l’objet de menaces a été agressé par des agents de l’Unité Spécialisée de la Police Nationale d’Haïti (PNH) CIMO, le week-end écoulé. Le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Guyler C. Delva, se montre très préoccupé par la situation des journalistes en Haïti. M. Delva évoque plusieurs cas où des membres de la presse ont été victimes d’agression de la part des partisans du pouvoir Lavalas et de la PNH. Le responsable de l’AJH reproche au régime en place de rester inactif face à ces entraves au fonctionnement de la presse en Haïti. Dans un communiqué publié, le jeudi 5 septembre 2002, à Washington, le rapporteur spécial de l’Organisation des Etats Américains (OEA) pour la liberté d’expression, Edouardo Bertoni, avait demandé au gouvernement d’assumer ses responsabilités. M. Bertoni avait exhorté le pouvoir à respecter la liberté d’expression qui est aujourd’hui en péril en Haïti.
Le reporter de Radio Métropole aux Gonaïves en difficulté
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