
Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a dénoncé, vendredi, la passivité des autorités haïtiennes face aux conséquences dévastatrices de l’ouragan Melissa, qui a fait au moins 43 morts à la fin du mois d’octobre, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante.
Dans un rapport accablant, l’organisation déplore des mesures purement cosmétiques : de simples alertes à la population sans actions préventives concrètes, notamment dans le Grand Sud et à Petit-Goâve, où l’on dénombre 25 victimes.
Initialement classé ouragan de catégorie 5, Melissa a été rétrogradé en tempête tropicale, mais a semé la désolation dans les Caraïbes, causant 76 décès au total, dont 32 en Jamaïque, et d’importantes destructions à Cuba.
En Haïti, inondations et glissements de terrain ont touché environ 1,25 million de personnes, alors que le plan de réponse humanitaire n’est financé qu’à 13 %. Le RNDDH réclame un soutien équitable aux victimes, rappelant que les sinistrés de précédentes catastrophes avaient bénéficié d’une indemnisation d’un million de gourdes.
L’ONU et ses partenaires ont intensifié l’aide humanitaire, notamment par un pont aérien européen de 30 tonnes et une contribution financière d’un million de dollars américains.

