Le spectacle « Trous d’Histoire » pour des élèves à Port-au-Prince

Du 5 au 9 octobre dernier, le Centre d’études secondaires (CES) en collaboration avec FOKAL a organisé une semaine dédiée au devoir de mémoire. En cette occasion, plusieurs établissements scolaires ont été invités à assister au spectacle de slam Trous d’Histoire écrit et mis en scène par le Collectif hors-jeu. Le spectacle était chaque jour précédé d’une causerie sur la période, présentée par la doctorante Célia Romulus, et suivi de débats entre acteurs, élèves, Célia Romulus et Michèle Lemoine. Ils étaient environ une centaine d’élèves le vendredi 9 octobre 2015 à assister à la dernière représentation de Trous d’Histoire au CES à Turgeau (Port-au-Prince). Plus de 600 jeunes ont assisté, en rotation, à la représentation du spectacle sur une tranche d’histoire récente plutôt sombre : « les vêpres jérémiennes et la dictature duvaliériste. » Robert Lemaine, membre de la direction et professeur au CES, nous a fait parvenir son compte-rendu de l’évènement : « Pendant une semaine, beaucoup de jeunes écoliers de Port-au-Prince étaient partagés entre rire, pleurs et questionnements. Ils ont parcouru, à travers une expérience artistique originale, une tranche de l’histoire récente de leur pays qu’ils ignoraient. Entre socialisation, spectacle, échanges et divertissements, ils ont été interpellés par un temps fort et tragique de leur histoire qui aurait pu tomber dans la banalisation de l’oubli. La FOKAL et le Centre d’Études Secondaires les ont réveillés de cette léthargie savamment et patiemment construite. Ces deux institutions leur ont ouvert un espace de parole libre et libérée. Toutes les délégations d’élèves qui défilaient durant cette semaine sur la cour ou à la médiathèque Pradel Pompilus du Centre d’Études Secondaires, sont sorties édifiées et satisfaites. Les témoignages des jeunes allaient de questionnements pertinents sur leur » jeune  » histoire de peuple en réflexions sur nos différents systèmes politiques. Ces écoliers n’ont pas manqué non plus de manifester leur émotion et leur satisfaction à l’endroit des artistes qui se sont surpassés pour faire du SLAM théâtralisé un instrument de prise de conscience et de remise en question. EJ/Radio Métropole Haïti

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