La nouvelle équipe dirigée par le docteur Josette Bijou poursuit son diagnostic au Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). Parallèlement, des mesures sont annoncées pour résoudre les problèmes les plus urgents. Nouveau contexte ou nouveau départ, le docteur Josette Bijou veut faire tout ce qui est en son pouvoir pour insufler une nouvelle dynamique au ministère de la santé publique et de la population. A l’instar des autres institutions publiques, le MSPP tarde à se refaire une santé en raison de l’état critique dans lequel il se trouve aujourd’hui. Le docteur Josette Bijou révèle que le Ministère est presqu’en état de banqueroute. A titre d’exemple: l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) est endetté d’environ 12 millions de gourdes. De plus , certaines personnes détentrices d’une lettre d’emploi du MSPP ne sont pas enregistrées au Ministère de l’Economie et des Finances. Une situation qui a de graves répercussions sur tout le système de santé haïtien. Les hôpitaux de référence font face à des difficultés énormes. C’est le cas de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti qui ne peut pas satisfaire convenablement les besoins en soins de santé de la population. L’HUEH souffre trop souvent de carence d’équipements, de matériel et de médicaments nécessaires à son bon fonctionnement. La situation est plus difficile pour les centres de santé implantés dans les zones reculées du pays. Le docteur Josette Bijou soutient qu’ il faut restructurer le ministère de la santé . « Il faut poser de nouvelles bases, initier le processus pour le futur gouvernement. Mais avant tout, il faut fournir du service à la population », souligne Mme Bijou. Actuellement une équipe du MSPP travaille à la maternité Isaïe Jeanty, indique la ministre de la santé. Le dossier qui préoccupe le plus le docteur Josette Bijou est celui de l’insécurité qui frappe certains hôpitaux du pays. « Récemment, des gens armés sont intervenus pour s’en prendre à certains patients . J’ai fait appel à la force multinationale pour dissuader les bandits », a déclaré la ministre de la santé. Autre source d’insécurité, la portion insignifiante du budget de la République allouée aux dépenses de santé , soit 50 gourdes par habitant par an. Dans le cadre du nouveau contexte qui se développe en Haïti, les responsables de la santé déclarent espérer une assistance substantielle de la communauté internationale.
Le système sanitaire haïtien est très malade
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