Les activités restent paralysées aux Gonaïves depuis l’assassinat du chef d’OP, Amiot Métayer

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Les manifestations pour réclamer la démission du Président Jean Bertrand Aristide se poursuivent dans la Cité de l’Indépendance. Parallèlement , les opérations menées par la Police Nationale d’Haiti (PNH) contre les leaders du mouvement continuent de faire des victimes notamment dans la population civile. Les violences aux Gonaïves ont donc pris un nouveau tournant depuis le dimanche 26 octobre 2003 au cours desquelles des affrontements avaient éclatés non loin du commissariat de Police . Les résidents des Gonaïves qui ne sont pas directement impliqués dans le mouvement se montrent inquièts face à la détérioration de la situation. S’il y a aux Gonaïves les membres de « l’Armée Cannibale » et la Police qui s’affrontent, s’il y a les proches d’Amiot Métayer qui gagnent les rues de la Cité de l’Indépendance qui réclament justice pour leur chef assassiné, il y a aussi dans la ville des milliers de citoyens constituant ce que l’on se plait à appeler « la majorité silencieuse ». On savait les rencontrer chaque jour dans la rue et au marché. Par la force des choses, ces citoyens , pour la plupart étrangers de la politique, se terrent chez eux. Entre les feux croisés des affrontements mettant aux prises la police et les manifestatants armés, il y a la population civile qui ne vit plus voilà déjà six (6) semaines. Activités scolaires paralysées, marché clairssemé, écoles publiques ou privées, maisons de commerce fermées. Dans la Cité de l’Indépendance plus rien ne bouge.

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