Les autorités Lavalas des Cayes déclarent indésirable la présence du groupe des 184

La Caravane de l’Espoir du groupe des 184 organisations de la Société Civile a connu des moments extrêmement difficiles durant son passage dans la ville des Cayes, le samedi 14 mars 2003 . Le représentant du Président Jean Bertrand Aristide dans le Sud à la tête de membres d’Organisations Populaires (OP) a intimé l’ordre aux membres du groupe des 184 de quitter la ville arguant qu’ils avaient tenu des propos hostiles au Chef de l’Etat. La réunion du Groupe des 184 avec la Société Civile des Cayes s’était deroulée sans difficulté au Centre Culturel Catholique St Louis aux Cayes. C’est à l’issue de cette rencontre où les membres de la Société Civile de la troisième ville du pays se sont exprimés sur le projet de contrat social que les membres d’OP Lavalas conduits par le délégué Jacques Mathelier sont passés à l’action. Le représentant du Président Aristide dans le Sud qui a qualifié de traitres les membres du groupe des 184 organisations de la Société Civile affirme qu’il ne pouvait pas tolérer ce genre de réunions dans son Département. Ainsi, le délégué et les membres d’OP ont empêché aux membres de la Caravane de se rendre à l’Evêché pour remettre une copie du projet de contrat social à Monseigneur Alix Verrier. Les OP qui se sont montrés très menacants ont attaqué a coups de pierres le local et cassé les vitres de véhicules de religieux qui assistaient à la réunion après avoir mis au défi les membres du groupe des 184 de poursuivre leurs activités . Le délégué a affirmé que les membres du groupe des 184 font partie de ceux qui sont contre le bien-être de la population . Selon les responsables de la Caravane, le représentant de l’Exécutif a même demandé aux policiers de ne plus garantir la sécurité des participants à la réunion. La situation allait se dégénérer et les membres de la Caravane de l’Espoir ont choisi de ne plus se rendre à l’Evêché pour la cérémonie de remise du projet de contrat social. Les membres du groupe des 184 ont été contraints de passer la nuit au Centre Culturel Catholique du Sud car ils ne voulaient pas risquer leurs vies . Dans une interview accordée à Radio Métropole, dans la soirée du samedi 15 mars , depuis les Cayes , le coordonnateur ad hoc du groupe des 184 , André Apaid, a appelé les autorités à assumer leurs responsabilités tout en alertant les communautés internationale et nationale. Face à la grande mobilisation qui a entouré cet incident aux Cayes, la police de la ville a decidé d’assurer la sécurité des membres du groupe des 184 durant la nuit. Le dimanche 16 mars , ils ont pu transmettre le projet de contrat social à l’Evêque des Cayes Alix Verrier et rentrer à Port-au-Prince tout en abandonnant la réunion de Petit Goâve de concert avec la Sociéte Civile de cette région. A Petit-Goâve, des tracts hostiles au groupe des 184 avaient été distribués et le local où devait se tenir la réunion a subi une tentative d’incendie .

Publicité