Les camps d’hébergement se vident au fil des mois

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Les responsables de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) constatent une diminution sensible du nombre de personnes résidant dans les sites d’hébergement créés spontanément après le violent séisme du 12 janvier. La porte parole de l’OIM en Haïti, Emmanuelle Derice, fait état d’une diminution de 61 % de la population dans les camps entre juillet 2010 et juillet 2011.Selon des statistiques publiées par l’OIM il n’y aurait que 594 000 personnes dans les camps d’hébergement notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. La relocalisation des sinistrés est l’une des priorités des autorités haïtiennes et des responsables d’organisations humanitaires.Cependant des divergences de vue sont apparues sur la méthode à adopter pour libérer les places publiques servant de camps.Récemment des ONG avaient crié au scandale après des fermetures de deux camps d’hébergement à Port-au-Prince et Delmas. Alors que des ONG dénoncent des violations des droits humains, certaines autorités locales estiment que ces ONG sous couvert d’action humanitaire exploitent financièrement la misère des couches vulnérables de la population. La diminution de la population dans les camps résulterait à la fois d’un départ volontaire et d’une pression des autorités locales.L’abandon des sites d’hébergement s’est notamment accéléré au début de cette année.Entre Mars et juillet 2011 la population dans les camps a diminué de 7 %, révèle Mme Derice. Les fortes averses enregistrées durant le début de la saison cyclonique ont contraint nombre de personnes à abandonner les camps.Seuls les plus vulnérables résident toujours dans les camps puisque la situation s’est détériorée notamment avec la recrudescence des actes de violence.Plusieurs criminels utilisent les sites comme repaires, expliquent des autorités locales et policières. LLM / radio Métropole Haïti

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