Les députés du Bloc Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) sont en colère en raison des accusations de corruption lancées par Ericq Pierre. La presse a pu obtenir vendredi des copies des chèques octroyés á plusieurs organisations ou des Casecs par le premier ministre démissionnaire Jacques Edouard Alexis. Pendant ce temps, des députés sont montés au créneau pour dénoncer un complot arguant que l’opération est normale et régulière. Le député de Port-Salut, Joseph Nelson Pierre Louis, rejette toute connotation politique de l’appui de la primature.Il avoue avoir reçu un chèque de 400 000 gourdes dans le cadre d’un appui à la construction d’une école tout en faisant remarquer qu’il ne s’agit pas d’un » deal » politique.Elu sous la bannière de L’Alliance, Nelson Pierre Louis soutient que d’autres élus dénoncent l’appui parce qu’ils ne font pas partie des bénéficiaires. Un autre membre du bloc CPP, Joseph Joël Louis, fait remarquer qu’il n’a pas reçu de chèque en son nom puisqu’il avait œuvré en tant que facilitateur dans la présentation d’un projet de sa circonscription. » Le projet permettra d’améliorer 5 Kilomètres de route « , dit-il tout en admettant que les chèques ont été remis avant la séance de ratification du choix d’Ericq Pierre. Le député Gasner Douze explique que le programme de subvention ne date pas d’aujourd’hui et s’inscrit dans le cadre d’un appui aux collectivités. » Il s’agit d’un mensonge, les députés ont accompagné les Casecs dans la présentation de projets á la primature », ajoute t-il. Par ailleurs, les députés dénonciateurs estiment qu’une soixantaine de députés et sénateurs auraient reçus ces chèques datant du 26 avril 2008. En réaction, le juriste Osner Fevry, critique l’indécence et l’attitude éhontée de ces parlementaires corrompus. » Un député doit légifère et n’a rien a voir avec des chèques », lance t-il faisant remarquer que le premier ministre démissionnaire n’est pas habilité á signer des chèques de cette nature.Maître Fevry réclame une enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) en vue de condamner les élus corrompus.
Les députés de la CPP rejettent les accusations de corruption
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