
Les bandits affichent ouvertement leur autorité sur Mirebalais. Les malfrats ont tenu hier lundi 25 août 2025, un festival à l’occasion de la fête patronale Saint Louis roi de France. Un tour de force qui leur permet d’assoir leur emprise sur cette commune.
Les malfrats ont une nouvelle fois mis en oeuvre une importante logistique pour transporter des alliés de Canaan et Croix des Bouquets (Ouest) jusqu’à Mirebalais (Centre).
Les notables de Mirebalais sont attristés par la passivité des forces de l’ordre. C’est le cas de l’ex vice Délégué, M. Lucson Pacombe. Il avait, sur les réseaux sociaux, annoncé le déplacement du convoi des membres du gang Taliban de Canaan.
C’est la deuxième fois en trois mois que le chef de gang de Canaan parvient à réaliser des activités culturelles à l’occasion des fêtes patronales.
Aucune opération n’a été réalisée tandis que les chefs de gangs avaient annoncé avec grand renfort de publicité leur festival.
L’ex vice Délégué note que les bandits et leurs alliés à bord de plusieurs bus ont emprunté au vu et au su de tous la route nationale.
Lors de leur festival, les participants ont porté des T shirts avec des portraits du chef de gang.
De l’avis de M. Pacombe l’inaction des forces de l’ordre est la preuve que les habitants de Mirebalais sont livrés à eux mêmes.
Les bandits ont indiqué que la tenue du festival est la preuve de leur capacité à se maintenir de manière définitive dans la ville.
Aucune cohabitation des habitants avec les bandits
Les bandits ne sont jamais parvenus à convaincre les mirebalaisiens à revenir dans leurs quartiers.
M. Pacombe assure qu’il n’y a pas de cohabitation entre les terroristes et les habitants de Mirebalais et Saut d’eau.
La ville est déserte, dit il attestant que les mirebalaisiens préféreraient mourir dans les champs plutôt que de cohabiter avec les criminels. M. Pacombe juge que les habitants de Mirebalais sont dans le désespoir et n’aperçoivent aucune issue heureuse après 5 mois de fuite dans les champs.
Récemment les bandits ont incendié de nombreuses maisons abandonnées. Il s’agissait pour eux d’un autre moyen de pression pour forcer le retour des habitants.
Les bandits s’évertuent à encourager le retour des habitants pour qu’ils leur servent de bouclier humain.
Leur projet n’a pas fonctionné et ils sont contraints de transporter des gens de Canaan vers Mirebalais.
Les mirebalaisiens envisagent la désobéissance civile
M. Pacombe soutient que ce festival réalisé sur la place publique a provoqué tristesse et amertume chez les habitants de Mirebalais.
Les citoyens ont compris que l’État n’envisage nullement d’intervenir en vue de faciliter le retour dans leur quartier.
Les citoyens ont réalisé plusieurs mouvements de protestation en vue de forcer les autorités gouvernementales à intervenir. La fermeture de la centrale hydroélectrique de Péligre n’a pas motivé les dirigeants.
M. Pacombe informe que les habitants annoncent une nouvelle forme de protestation à partir de cette semaine. Des leaders de la société civile exhortent les mirebalaisiens à ne plus payer les impôts et taxes. À leur yeux ces contributions ne servent à rien puisqu’ils sont contraints de dormir dans les champs ou dans des sites d’hébergement.
LLM / radio Métropole Haïti