Les sénateurs étaient visiblement déçus par le peu d’information fournie par les responsables du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) suite à l’arrestation du député Arnel Bellizaire. De nombreux sénateurs ont à plusieurs reprises demandé au chef de la Police, Mario Andrésol, d’identifier la personnalité ayant donné l’ordre d’appréhender le parlementaire jouissant de l’immunité.Après maintes tergiversations M. Andrésol a concédé que l’ordre émanait du ministre de la justice, Josué Pierre Louis. Il s’agissait de la seule vraie information nouvelle communiquée au cours de cette séance de 5 heures d’horloge.Le Premier Ministre, Gary Conille, n’a pas voulu fournir plus d’explications arguant qu’il faut attendre les informations d’une commission d’enquête constituée en vue de faire la lumière sur ces incidents. Les explications du Premier Ministre, du ministre de l’intérieur et du directeur général de la Police, n’ont guère convaincu les sénateurs.Le président du Sénat, Roudolph Joazile a résumé le point de vue de ses pairs en soulignant que la majorité des sénateurs n’étaient pas satisfaits des réponses. Les sénateurs Francky Exius et Nenel Cassy ont accusé le président Michel Martelly d’être le principal responsable de l’arrestation du député Bellizaire.C’est également l’avis du sénateur William Jeanty pour qui le chef d’Etat avait publiquement annoncé l’arrestation du parlementaire. A l’instar du sénateur Jeanty, les sénateurs Francisco Delacruz et Steven Benoît se disent convaincus de la nécessité d’interpeller d’autres membres du gouvernement.De son coté le chef de file de la majorité, Joseph Lambert avait dénoncé toute tentative visant le démembrement du gouvernent.Cependant il avait mis l’accent sur la nécessité de corriger les bavures enregistrées dans le cadre de l’affaire Bellizaire. LLM / radio Métropole Haïti