Les syndicats posent des conditions pour observer la trêve sollicitée par le gouvernement

Après deux journées de concertation, les enseignants grévistes ont communiqué leur décision.« Nous observerons la trêve, mais selon nos conditions ….Le ministre Nesmy Manigat doit nous communiquer la date précise de la mise en application des engagements du MENFP visant à satisfaire nos revendications », a déclaré le porte-parole de la Plateforme haïtienne des organisations éducatives, Josué Mérilien, lors d’une conférence de presse ce mercredi. Les enseignants grévistes n’entendent pas broncher face à leurs revendications.« On observe la trêve à condition que le ministre Nesmy Manigat nous communique un délai pour satisfaire nos revendications ». Cette décision a été prise en concertation avec tous les enseignants du pays, a laissé entendre Josué Mérilien. Les syndicats d’enseignants exigent du ministre la date exacte du décaissement des 4, 5 milliards de gourdes additionnelles qui devraient être utilisées pour payer au plus vite les arriérés de salaires. En outre, au lieu de payer les arriérés de salaires de 500 enseignants chaque mois, les enseignants demandent de préférence de régulariser 1 500 à 2 000 cas d’enseignants qui se trouvent dans cette situation difficile. Ainsi, dans trois mois, ce problème sera résolu, croient-ils. Nesmy Manigat doit indiquer clairement dans combien de temps la carte d’assurance et les lettres de nomination des enseignants seront disponibles. Les enseignants menacent de poursuivre la grève jusqu’à nouvel ordre si le ministre ne se plie pas aux conditions qui lui sont imposées.En attendant une réponse favorable à la requête des enseignants, la grève se poursuit, a indiqué Josué Mérilien. Depuis le mardi 13 janvier, les enseignants observent une grève illimitée. Depuis,les élèves sont dans les rues pour exiger à l’Etat haïtien de satisfaire les doléances de leurs maitres. Les enseignants de Jacmel, de Léogâne ou des Gonaïves rejettent tout simplement la demande de trêve formulée par le ministre Manigat et appuyée par le gouvernement. Ce mercredi, les activités ont été paralysées dans plusieurs écoles de la capitale et des villes de province. Entre temps, des dizaines d’élèves et de professeurs, membres du programme gouvernemental dénommé «programme d’insertion sociale des enfants de rue» ont organisé mercredi un sit-in devant le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle en vue de réclamer du matériel de travail et des arriérés de salaires. MJ/Radio Métropole Haïti

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