Le parquet de Port-au-Prince a délivré, jeudi dernier un mandat d’amener à l’encontre de l’ancien ministre des travaux publics transport et communication (TPTC), Fritz Adrien, dans le cadre de l’enquête sur la vente des matériels du Centre National des Equipements (CNE). Cette décision intervient moins de 24 heures après le refus de M. Adrien de répondre à une invitation du parquet, qui multiplie les interrogations dans cette affaire. Les avocats de M. Adrien dans un communiqué révèlent que la lettre d’invitation du parquet leur était parvenue moins de deux heures avant midi, heure fixée pour le rendez-vous.Gervais Charles, l’un des avocats de M. Adrien explique avoir été informé par la presse du mandat d’amener émis à l’encontre de son client et réclame le respect des prérogatives constitutionnelles dont jouissent l’ancien ministre des travaux publics. » Le parquet ne peut décerner des mandats d’amener qu’en cas de flagrant délit », arguent les avocats de Fritz Adrien qui font valoir que leur client a eu un comportement exemplaire dans la conduite des affaires de l’état. Ce point de vue est rejeté par le sénateur Gabriel Fortuné qui estime que l’ex-ministre avait choisi délibérément de pressurer la cour des comptes de vendre les matériels qui qualifiaient de non fonctionnels. » M. Adrien avait un mandat clair celui d’évaluer les matériels du CNE dès son entrée en fonction en 2004″, ajoute t-il. Dans le même temps d’autres élus tels le sénateur Anacacis Jean Hector et le député Ronald Lareche réclament la poursuite de l’enquête souhaitant que tous les coupables soient punis. Parallèlement des employés du CNE révèlent avoir empêché la livraison de certains matériels en état de fonctionnement. » Il y a des matériels abandonnés alors qu’il faudrait seulement acheter un seal de 500 dollars « , indiquent des employés qui critiquent la gestion des responsables du CNE.
L’ex-ministre des TPTC poursuivi par le parquet dans l’affaire CNE
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