L’idée de placer Haïti sous protectorat international refait surface

Dans un article publié dans le Miami Herald du lundi 22 novembre 2004, Don Bohning, un spécialiste des questions haïtiennes a souligné que le protectorat international aiderait à la stabilisation du pays. Le vétéran de la presse américaine tente de faire comprendre que la situation s’aggrave en Haïti. Pour M. Bohning, il est temps de considérer une force de protectorat international pour prendre le contrôle de cette « nation belligérante ». Il souligne également que le pouvoir intérimaire n’a pas le support populaire et la capacité nécessaire pour adresser les graves problèmes auxquels se trouve confronté le pays. Il croit savoir que Haïti est une nation qui se désintègre. Le journaliste américain qui est connu dans les milieux intéressés d’Haïti croit nécessaire cette période de gestion internationale de la chose haïtienne après deux décennies de chaos politique et de détérioration de la situation socio-économique. Dans cet article publié dans le Miami Herald, Don Bohning estime que le momentum est bon en ce qui a trait à la cessation temporaire de la souveraineté d’Haïti. Il cite des études qui font comprendre qu’Haïti est à la veille d’une explosion de la violence ce qui va susciter un nouveau flux migratoire. Don Bohning présente Haïti comme un Etat prédateur avec comme caractéristique une absence de culture politique et de démocratie. Le journaliste américain pense que des mesures à long terme sont indispensables pour sensibiliser la police, la justice, les services de santé et l’éducation à travers ce protectorat international. Haïti célèbre,en cette année 2004, le Bicentenaire de son Indépendance. Une mission de stabilisation de l’ONU est en place depuis le mois de juin après le départ de la force multinationale conduite par les Etats-Unis suite à la démission en février de l’ex-président Aristide sous pression populaire, armée et diplomatique. La Convergence Démocratique s’oppose à toute idée de protectorat. Le principal regroupement de l’ex-opposition à Aristide par la voix du professeur Micha Gaillard croit que l’incapacité du gouvernement actuel à concrétiser ses promesses encourage une telle perception de l’international. M. Gaillard soutient que la classe politique et la société civile ont la capacité de redresser la barre.

Publicité