L’Opposition dénonce les récentes déclarations du président Aristide sur la crise

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Les récentes déclarations du président de la République sur la crise politique ont provoqué un tollé au niveau de l’Opposition haïtienne. Le Groupe de Convergence Démocratique ne va pas par quatre chemins pour parler de provocation lorsque Jean Bertrand Aristide fait état de crise pré-fabriquée. “Je crois qu’il ne faut pas suivre les provocations de ce provocateur” a déclaré Paul Denis, l’un des porte-parole de la Convergence Démocratique. “ Nous sommes habitués à ce genre de déclarations d’un Chef d’Etat qui souhaite rouler toute une nation” . Selon ce responsable de l’Opposition, le président du 26 novembre cherche à entraver la reprise des négociations. Pour sa part, le dirigeant de l’Alternative pour le Changement estime que le chef de l’Etat est allé trop loin. Gérard Blot persiste et signe, le déblocage de la crise passe par l’annulation des élections législatives et locales du 21 mai 2000. “ M. Aristide devrait laisser partir les élus du 21 mai 2000 pour favoriser une solution durable à la grave crise politique qui perdure”, soutient M.Blot . L’Initiative de la Société Civile qui joue le rôle de facilitateur dans la crise renouvelle sa foi dans les négociations pour sortir de l’impasse . Contrairement aux propos du Chef de l’Etat, l’un des porte-parole de l’ISC soutient que le pays est en crise à divers niveaux. Rosny Desroches appelle les protagonistes au sens de responsabilité afin de résoudre la crise qui affecte les différents secteurs de la population. Dans son discours aux Gonaïves à l’occasion du 10 ème anniversaire du coup d’Etat du 30 septembre 91, le président Aristide avait laissé entendre que la crise actuelle a été importée et entretenue par un  » laboratoire » et un secteur de la classe politique haïtienne. Le Chef de l’Etat avait également qualifié de  » terroristes” les opposants qui affirment que Lavalas est au pouvoir depuis dix (10) ans et qu’il n’y a pas de progrès réalisé dans le pays.

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