Si le gouvernement parait formel dans sa réaction, il n’en demeure pas moins que l’Opposition haïtienne mise beaucoup sur la communauté internationale et fait une toute autre lecture des exigences de l’administration Bush. Pour Evans Paul de la Convergence Démocratique, la position américaine devait être prise au sérieux par le régime Lavalas. Le leader du parti Konvansyon Inite DemokratiK (KID) rappelle au gouvernement les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale. « Lavalas ne tient jamais ses promesses », affirme M. Paul. A l’assemblée générale de l’OEA tenue les 8, 9 et 10 juin dernier, le chef de la diplomatie américaine avait annoncé qu’il allait demander une réévaluation du rôle de l’OEA en Haïti. Toujours est-il qu’à mesure que l’on s’approche de la date du 4 septembre rien n’indique que l’on peut s’attendre à des avancées spectaculaires dans la mise en oeuvre de la Résolution 822. Les prévisions les plus optimistes ne dépassent guère les hypothèses d’une mise en oeuvre de la 822 réduite en une peau de chagrin. Le mercredi 2 juillet , le chef du gouvernement,Yvon Neptune , a rejetté d’un revers de main la proposition relative à la réévaluation du rôle de l’OEA si, d’ici septembre, des progrès notables n’auront pas été enregistrés dans la mise en oeuvre de la Résolution 822. M. Neptune était à l’aéroport à l’occasion du départ du chef de l’Etat haïtien pour la Jamaïque, le mercredi 2 juillet 2003 .
L’Opposition haitienne critique la prise de position du premier ministre sur l’ultimatum de septembre lancé par Washington pour la résolution de la crise .
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