Le chef de la Minustah, Mariano Fernández Amunategui, a tenu à réagir ce lundi, par une lettre ouverte, aux critiques dont fait l’objet la force de l’ONU depuis quelques semaines. Dans ce document, le chef de la MINUSTAH a indiqué, que le retrait progressif de la force de l’ONU ne soulevait aucune opposition au sein du conseil général de sécurité. Monsieur Amunategui s’est néanmoins, inquiété de l’absence de gouvernement 5 mois après l’arrivée au pouvoir d’un nouveau président et de la lenteur observé dans le processus de renforcement des institutions haïtiennes et de l’état de droit. Il a insisté sur le fait que pour envisager un retrait total de la MINUSTAH, il était d’une importance primordiale de s’assurer du bon fonctionnement des institutions qui protègent les droits des citoyens, ainsi que celles qui les obligent à accomplir leurs devoirs, parmi lesquelles la Cour de cassation, le Conseil supérieur de la magistrature, le Conseil électoral permanent, le registre d’état-civil ou le cadastre. Des institutions qui sont, selon lui indispensables au bon fonctionnement d’un pays jouissant de sa pleine souveraineté. Il a indiqué qu’au fur et à mesure des progres vers la stabilisation se consolideront, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, sera en meilleure condition pour prendre la décision de mettre fin définitivement à la présence de la MINUSTAH en Haïti dans le cadre d’un calendrier précis et réaliste. Concluant que le plus grand succès de la force de l’ ONU serait de quitter Haïti, car cela signifiera que sa mission aura été accompli. EJ/Radio Métropole Haïti