« Miami Herald » invite l’administration Bush à faire plus pour résoudre la crise en Haiti

L’influent quotidien de la Floride « Miami Herald » appelle la Maison Blanche à exercer des pressions sur le Président Jean Bertrand Aristide face à la situation qui règne aujourd’hui en Haiti. Dans son éditorial du mercredi 5 novembre 2003 , « Miami Herald » souligne la déception de la population haitienne en ce qui a trait au mode de gestion du chef de l’Etat. « L’espoir que symbolisait le Président Aristide est remplacé par la corruption , le trafic de la drogue ,les violations des droits humains, les assassinats de journalistes et l’aggravation de la violence » , écrit le journal . Le quotidien de la Floride fait remarquer que des manifestations et les combats entre gangs rivaux et des interventions policières ont fait treize (13) tués et 38 blesssés ces six (6) dernières semaines . Le journal note que le Président Aristide, à lui seul, n’est pas responsable de la situation d’instabilité qui règne dans le pays . « Miami Herald » soutient que l’administration antérieure de René Préval, allié d’Aristide, avait été aussi marquée par la violence , l’incompétence et l’absence de leadership. Dans son éditorial , le quotidien s’en prend également aux partis de l’Opposition qui ont boudé les dernières élections et refusé d’accepter la victoire du Président Aristide et qui organisent des manifestations violentes . Toutefois, « Miami Herald » indique que le Président Aristide a la plus grosse part de responsabilité dans la conjoncture actuelle en raison du pourrissement de la situation en Haiti. Le journal demande à la Maison Blanche d’entreprendre des initiatives pour supporter Haiti. « En tenant compte de notre histoire et de la proximité des Etats-Unis avec Haiti , nous devons agir maintenant ou après pour faire face à l’anarchie » , écrit « Miami Herald ». Le quotidien de la Floride indique que l’assistant secrétaire d’Etat américain de l’hémisphère affirme que l’administration Bush s’engage à aider Haiti mais se montre réticente à jeter de l’argent par la fenêtre. « En fait, l’administration américaine doit faire plus pour Haiti avant qu’une plus large intervention ne devienne nécessaire » termine cet éditorial.

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