Mois d’octobre decrété  » mois du prisonnier « 

La coalition nationale pour les droits des haitiens (NCHR) et la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) tentent de responsabiliser la société sur les problèmes du milieu carcéral . Une campagne est lancée pour ce mois d’octobre décrété « mois du prisonnier ». « Yon prizonye se yon moun “ tel est le thème retenu par la NCHR et la DAP pour marquer ce mouvement de sensibilisation . Des activités multiples sont prévues autour des droits et des devoirs des prisonniers , des conditions de détention , du milieu carcéral et autres. Selon des chiffres provenant de la NCHR , environ 4 mille personnes sont en détention dans les 19 centres carcéraux du pays . Plus de la moitié de ces prisonniers sont en détention préventive prolongée, d’autres sont gardés en dépit d’une ordonnance de libération . Le responsable de la NCHR , Madame Yolette Gilles , déplore cet état des choses et cite en exemple le Pénitencier National où des prisonniers n’ont jamais été présentés par devant leur juge. En ce sens , la NCHR appelle les autorités judiciaires à assumer leur responsabilités , combattre l’impunité ,augmenter le nombre de centres de détention , informer et sensibiliser la population sur ses droits et ses devoirs. Autant de mesures qui pourraient améliorer les conditions de détention , souligne Yolène Gilles . Face à l’augmentation de la population carcérale au Pénitencier National, en juin 2001 , le ministère de la justice avait mis sur pied une commission formée de trois (3)juges et de trois (3) commissaires de gouvernement pour travailler sur les cas de détention préventive . Selon des chiffres fournis par la NCHR , sur une période d’une année seulement 378 dossiers ont été traités et 120 détenus ont été libérés et 28 autres transférés . Cependant, depuis le mois d’avril 2002, cette commission a cessé de fonctionner suite à une lettre du ministère de la justice ordonnant de travailler sous la supervision d’un membre du cabinet du ministre d’alors Jean Baptiste Brown et à partir de listes de détenus provenant du ministère ,rapporte la NCHR.

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