
C’est pratiquement un nouveau départ pour l’organisme électoral haïtien. Il est vrai qu’il ne s’agit pas de repartir à zéro mais le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a lancé en début de semaine les travaux en vue de l’élaboration d’un nouveau décret électoral.
Ceci est évident puisque le décret électoral constitue le document légal indispensable pour l’organisation des élections. Le décret électoral est devenu obligatoire suite à l’annulation du référendum sur la constitution par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
L’organisme électoral n’a donc plus à attendre une nouvelle loi mère mais doit réaliser les élections suivant l’architecture politique définie dans la constitution de 1987 amendée.
Assurant que les techniciens et les membres du département juridique du CEP s’activent sur l’avant projet de décret électoral, le président du CEP , M. Jacques Desrosiers, n’a pas voulu se prononcer sur un délai de production du document. En outre il faudra plancher sur le calendrier électoral dans l’attente de la publication du décret électoral par la Présidence.
M. Desrosiers dément ainsi les rumeurs évoquant un calendrier électoral culminant à Mars 2026 pour l’organisation des élections.
M. Desrosiers et les membres du comité directeur du CEP sont eux mêmes à un nouveau départ puisqu’ils viennent d’hériter de leurs nouvelles fonctions.
Des élections générales sous l’égide de la Constitution de 1987 amendée
Sans le référendum le conseil électoral devra suivre les traces de ces prédécesseurs. Ce ne sera pas nécessaire de réinventer la roue étant donné que la procédure est connue de tous les experts. Toutefois de nombreux acteurs politiques appellent à une mise sur pause du processus électoral arguant de l’impossibilité de réaliser les élections avant la fin du mandat du conseil Présidentiel de Transition (CPT).
M. Desrosiers se garde de commenter les aspects politiques du processus électoral préférant concentrer son effort sur l’aspect technique.
Il ne se prononce donc pas sur la sécurité et l’environnement politique liés au processus.
Toutefois M. Desrosiers révèle que l’organisme électoral avait soumis, sur requête de la Présidence, un échéancier au cas où les élections devraient être réalisées sous l’égide de la constitution de 1987 amendée .
Le CEP en tant qu’organe technique n’a d’autres choix que de réaliser les actions suivant la loi.
La machine électorale est en branle
Le président du CEP donne l’assurance que 80% des centres de vote sont prêts pour le scrutin. Les autres centres n’ayant pas été évalués sont situés dans des communes de l’Ouest et de l’Artibonite contrôlées par les gangs.
Interrogé sur les appels de dirigeants politiques réclamant un audit des fonds alloués au référendum, M. Desrosiers a fait valoir que le CEP a utilisé les ressources du basket fund uniquement pour la réhabilitation de la machine électoral. C’est le comité de pilotage qui avait utilisé des fonds dans le cadre du processus de référendum.
Il confirme que le CEP en gérant les fonds public est prêt à rendre des comptes sur les fonds engagés.
Par ailleurs M. Desrosiers certifie que les membres du CEP se sont engagés à réaliser des élections transparentes et libres. Les efforts visent à empêcher que ces élections soient sources de nouvelles crises politiques.
LLM / radio Métropole Haïti