Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont à nouveau gagné les rues de la capitale haïtienne à l’appel de la Plate-forme Démocratique pour réclamer le départ du pouvoir du Président Jean Bertrand Aristide , ce dimanche 1er février 2004. Les manifestants de toutes catégories sociales, partis de la Place Boyer à Pétion-Ville ont sillonné plusieurs rues avant d’aboutir à la Place Jérémie à Port-au-Prince. Sur le parcours d’environ une dizaine de kilomètres , les participants à cette marche ont injurié le Président de la République et son épouse ( suite aux propos tenus par le chef a.i. du parti au pouvoir , Fanmi Lavalas, Jonas Petit) et dénoncé la gabegie administrative , le vol et les crimes commis par le régime. Ils ont également exprimé leur refus de toute forme d’occupation se référant à l’éventualié du déploiement d’une force de police par la Communauté Caraïbe (CARICOM). Cette manifestation fortement encadrée par la police dénommée « Marche des Braves » par le secteur privé avait été également convoquée pour rejeter un communiqué de l’institution policière en date du 27 janvier désignant uniquement la Place d’Italie , au bord de mer , comme lieu de manifestation. Ce texte avait été renforcé par un communiqué du Premier Ministre Yvon Neptune réhabilitant un décret du régime militaire de 1987 restreignant l’organisation des manifestations. Le président Aristide , de retour, le samedi 31 janvier, d’un Sommet de la CARICOM sur la crise en Haïti, avait de façon détournée fait retrait des communiqués du 27 janvier. M. Aristide avait déclaré que des gens pouvaient manifester soit à la Place d’Italie soit dans les rues.
Nouvelle manifestation géante de l’Opposition à Port-au-Prince
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