L’intellectuel haitien , FRANKETIENNE , invite les haitiens à faire un grand mea culpa à l’occasion du bicentenaire de l’Indépendance , le 1er janvier 2004 . L’écrivain qui vient de publier « MIRACULEUSE – Fragmentaires 1 », un ouvrage de 815 pages, estime que la communauté haitienne ne mérite pas de célébrer un tel évènement . Invité de l’émission « Rencontre » diffusée sur Radio Métropole , le dimanche 15 juin 2003, le poète soutient l’idée que chaque haitien se rende à l’évidence qu’il est responsable de l’état de délabrement du pays . FRANKETIENNE croit qu’il est urgent d’avoir une prise de conscience nationale pour redémarrer sur de nouvelles bases . D’un autre côté, l’artiste estime que la demande de restitution des 21 milliards de dollars formulée par le Président Jean Bertrand Aristide auprès de la France en compensation de la dette de l’Indépendance a très peu de chances d’aboutir. FRANKETIENNE pense que le dossier a été très mal abordé par les autorités Lavalas . Le romancier s’interroge également sur l’utilisation qui pourrait être faite de ces fonds. Auteur de trente-sept (37) ouvrages à date , FRANKETIENNE, de renommée internationale, est né à Port-au-Prince , le 12 avril 1936 . Dans « MIRACULEUSE » , le critique Rody Victor nous révèle que « FRANKETIENNE continue d’approfondir l’esthétique du chaos mise en évidence par l’hypertrophie de l’imaginaire et les fantasmagories oniriques, absurdes, tragiques, anarchiques et babéliennes de la réalité haitienne ».
Perspective 2004 : Appel de FRANKETIENNE à la conscience de la société haitienne
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