Les migrants haïtiens continuent d’affluer aux frontières du Canada afin de solliciter l’asile.Selon les autorités canadiennes le nombre de migrants a triplé depuis aout. Le Surintendant principal de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), Claude Castonguay, a affirmé que depuis juin 7,500 migrants avaient été interceptés après avoir franchi illégalement la frontière entre le Québec et les États-Unis.Selon les statistiques plus de 500 enfants figurent parmi les migrants. 85% des personnes traversant la frontière en provenance des Etats Unis sont des haïtiens redoutant l’expulsion après la fin du TPS en janvier 2018. Les autorités militaires ont installé un second camp de toile installé au poste-frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle, permettant ainsi aux demandeurs d’asile arrivés au Québec de patienter 3 ou 4 jours non loin de la douane. Les autorités canadiennes envisagent de réaliser une campagne d’information pour tenter de faire baisser le flux de migrants.Le ministre canadien des Transports, a mis l’accent sur la nécessité de mieux informer les immigrants sur la réalité du statut de réfugié au Canada, avant même qu’ils ne quittent le sol américain. « Notre campagne de sensibilisation et le fait que nous avons mobilisé nos consulats n’est pas simplement pour la communauté haïtienne. C’est pour toutes les communautés, les diasporas aux Etats-Unis qui pourraient songer à venir au Canada », précise Marc Garneau. Le gouvernement du Quebec assure la prise en charge des migrants ce qui représente un lourd fardeau financier.Quebec souhaite que les dossiers soient traités rapidement par les autorités fédérales. La ministre québécoise de la Justice, Kathleen Weil, se réjouit de l’intégration de nouveaux agents pour analyser les demandes des migrants.« On demande depuis le début d’accélérer le processus pour le permis de travail et l’accès au programme de santé intérimaire. La plupart qui sont aptes, ils veulent travailler », insiste-t-elle. LLM / radio Métropole Haïti