Le ministère de la Justice et de la sécurité publique prend la défense de l’appareil judiciaire critiqué par les militants des droits humains, le gouvernement américain et l’OEA pour l’acquitement de Louis Jodel Chamblain et de Jackson Joanis, accusés d’implication dans l’assassinat, le 11 septembre 1993, du commerçant et militant lavalas, Antoine Izméry. Le ministre Bernard Gousse soutient que la loi a été respectée. Maître Gousse souligne que la procédure en matière de condamnation par contumace ne réclame pas une nouvelle instruction. Le ministre de la justice précise que le dossier a été élaboré en 1995 et les autorités actuelles du Parquet n’y sont pour rien, elles n’ont fait que respecter la loi. De plus, Bernard Gousse précise que seul le doyen du tribunal de première instance a le droit de fixer la date des assises par voix d’ordonnance. Les Etats-Unis renouvellent leurs critiques contre les autorités judiciaires. L’ambassadeur James Foley estime que les procédures n’ont pas été respectées et s’interroge sur l’opportunité de la tenue de ce procès. Dans une déclaration en sa résidence privée à Port-au-Prince, dans l’après-midi du jeudi 19 août, James Foley a dit souhaiter que les autorités redressent la situation pour éviter toute altération de leur image. L’ancien numéro deux du Fraph et des ex-rebelles , Louis Jodel Chamblain, et l’ex-capitaine et responsable du service anti-gang, Jackson Joanis, ont été libérés, le 17 août, lors des assises spéciales qui ont débuté la veille. Cependant, ils ont été gardés en prison. Chamblain doit faire face aux accusations concernant sa participation au massacre de Raboteau perpétré en avril 1994. Joanis est appelé à répondre aux questions de la justice sur son implication dans l’assassinat du père Jean Marie Vincent en août 1994.
Poursuite de la polémique sur l’acquittement de Chamblain et Joanis
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