Le premier ministre haïtien , Yvon Neptune, a effectué une visite d’inspection à la Direction de l’Immigration et de l’Emigration, le mercredi 23 avril 2003. M. Neptune s’est retrouvé en face d’une administration défaillante sur divers plans. Il y a urgence, reconnaissent les autorités compétentes. A l’immigration, mercredi, le chef du gouvernement a trouvé un service d’accueil fonctionnant comme à l’accoutumée, c’est-à-dire, sens dessus dessous, dans la pagaille. A deux (2) pas de M. Neptune, plusieurs centaines de personnes sont entassées en attente d’un passeport. Loin de ce vacarme à la salle Antoine Izméry, Yvon Neptune rencontre les cadres de l’immigration. Jeanne Bernard Pierre, directrice du service, avoue au premier ministre qu’à l’immigration ça ne tourne pas rond. “ Ce n’est plus la période où le système sort six ou sept cents passeports par jour, plus rien ne va . Depuis tantôt deux (2) ans , c’est la débandade”, déclare Mme Pierre. Elle se lave les mains mais croit savoir que les employés sous payés sont frustrés. Face aux informations qu’il reçoit, le premier ministre se montre préoccupé et pose toutes sortes de questions et veut être édifié. Le chef du gouvernement veut être informé sur tous les aspects du service, le problème d’approvisionnement en électricité du bâtiment, la sécurité, le rendement du personel jusqu’au problème cuisant du racket. A ce sujet, Jeanne Bernard Pierre ne s’est pas fait prier pour dénoncer le toupet affiché par les racketteurs qui lui auraient même demandé l’autorisation de former une association . Mme Pierre ne s’arrête pas là, elle s’en prend aussi aux VIP du Pouvoir notamment les parlementaires Lavalas qui ne cessent de faire le va-et-vient entre leurs bureaux et le service d’immigration. C’en était assez pour la presse, l’autre partie de la séance du travail devait se dérouler à huis clos.
Racket et service d’immigration font bon ménage
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