Rareté d’eau dans la plupart des quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince

Les camions citernes qui assurent la livraison d’eau dans les foyers à la capitale sont en grève depuis tantôt six (6) jours . Ils protestent contre l’horaire de fonctionnement (16 heures /19 heures) établi par le service de la circulation . En voulant mettre du bâton dans les roues des camions citernes qui assurent la livraison d’eau dans les foyers, le service de la circulation a mis de l’huile sur le feu. Voulant améliorer la circulation automobile lors des heures de pointe, Evans Sainturné a , semble-t-il , réduit considérablement la marge de manoeuvre des chauffeurs en fixant de 9:00 am à 3:30 pm l’horaire de fonctionnement avec possibilité de reprise des activités à partir de 7 :00 pm. Les grévistes soulignent également la difficile situation dont font face les usines de production d’eau depuis la hausse du prix du carburant et des pièces de rechange . L’augmentation du prix de la livraison n’aurait pas permis de compenser les pertes, indiquent-ils. Le camion citerne est passé de 750 à 1000 gourdes et dans certains endroits , il aurait atteint 1500 gourdes . Fort de cela, les demandes en approvisionnement d’eau ont diminué de près de 20%, selon certaines estimations . Mais la grande préoccupation des chauffeurs de camion citerne demeure la question de l’insécurité. Les grévistes entendent maintenir la mobilisation jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction à savoir le retrait de la décision du commisaire Sainturné. Pour le moment , les chauffeurs de camion citerne n’envisagent pas d’occuper les rues pour augmenter la pression sur les responsables du service de la circulation . Jusqu’ici , ils estiment appropriée la stratégie développée dans le cadre de leur mouvement. Il s’agit pour eux d’éviter toute approche politique. Entre temps, la situation se complique pour certains résidents , établissements scolaires , bureaux administratifs , usines, blanchisseries et autres entreprises. D’autant que la Centrale Autonome Métropolitaine d’Eau Potable (CAMEP) n’est pas en mesure d’assurer l’approvisionnement en eau dans les différents foyers de la capitale . Déjà , le prix d’un récipient de 5 gallons est passé de 2 à 6 gourdes dans certains quartiers de la capitale. Et il faut marcher des kilomètres avant de trouver un point d’eau le plus souvent bondé de gens au point que des échauffourées sont inévitables .

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