Recrudescence des actes de banditisme à la capitale, les policiers haïtiens sont les principales victimes

En moins de deux mois plus d’une vingtaine de personnes, pour la plupart des policiers haïtiens, ont été assassinées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les port-au-princiens sont de plus en plus inquièts pour leur sécurité.Alors que la tendance était favorable à un climat de sécurité durable au lendemain de l’élection du Président René Préval, l’on assiste depuis tantôt deux mois à une recrudescence des actes de violence dans la région métropolitaine. L’ordre public est à nouveau menacé et la sécurité de la population fragilisée. Du 11 au 15 juin, quatre policiers haïtiens ont été abattus par des bandits lourdement armés, soit un agent tué par jour. Dans son récent point de presse, la Police Nationale d’Haïti (PNH) avait fait état de 12 morts dans ses rangs pour la période fin mai et mi-juin. Une campagne de violence aveugle pour tenter d’anéantir tout espoir d’un climat de paix dans le pays, de l’avis de plus d’un. Avec un bilan d’une dizaine d’assassinats et de plusieurs cas d’enlèvements en moins de deux mois, les habitants de Port-au-Prince recommencent à vivre les cauchemars de l’après Aristide. A plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont renouvelé leur volonté de faire échec aux bandits qui ont repris du service à la capitale notamment. Mais, les déclarations faites par les responsables de la PNH et de la Minustah (Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti) ne semblent guère intimider les concernés. Au contraire, ils menacent d’intensifier leurs actions dans les prochains jours. Les victimes civiles, pour la plupart, sont choisies au hasard. Apparemment, les bandits ne cherchent qu’à instaurer un climat de peur et de malaise généralisés. Selon certaines informations, les malfaiteurs ont élu domicile dans des quartiers qui étaient jusqu’ici calmes alors que d’autres ont décidé de reprendre le contrôle de leurs anciens fiefs. Récemment, des affrontements avaient éclaté entre des militaires de la Minustah et des bandits de Cité Soleil. Ces derniers auraient fait usage d’armes de gros calibre pour tenir à distance les soldats onusiens. Depuis la recrudescence des actes de banditisme dans la région métropolitaine, les port-au-princiens n’ont plus l’esprit tranquile. Des institutions spécialisées dans les questions de sécurité prodiguent des conseils sur les modes de comportements à adopter pour prévenir toute agression. Mais, elles rappellent qu’il revient avant tout aux forces de l’ordre de limiter les bandits dans leurs actions.

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