
Une réunion au plus haut niveau de l’Etat s’est tenue, ce mardi 27 janvier 2015, sur le mouvement de grève lancé par des syndicats d’enseignants depuis quelques semaines, paralysant le fonctionnement de la grande majorité des écoles publiques du pays. « Au cours de cette rencontre, des pistes de solution ont été explorées en vue de dynamiser le processus d’application des protocoles d’accord conclus entre le MENFP et les syndicats enseignants », indique une note de la communication gouvernementale. Le Gouvernement de la République, qui dit reconnaitre le droit des syndicats de recourir à la grève pour faire valoir leurs revendications, les encourage à placer l’intérêt supérieur des enfants avant tout et à poursuivre le dialogue social nécessaire, indispensable pour l’amélioration progressive des conditions de travail du corps enseignant. Réitérant l’appel à la trêve, lancé par le Ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, M. Nesmy Manigat, afin de protéger les intérêts des élèves et de préserver les acquis de l’année scolaire, le Gouvernement renouvelle ses engagements à œuvrer pour faire avancer la condition enseignante et invite les éducateurs à accompagner les enfants en salle de classe, lit-on dans cette note. Notons que suite à l’appel à la trêvelancée par le Ministre Manigat, une rencontre s’était tenue lundi entre le Ministre et les syndicats d’enseignants. Rien de concret n’a été conclu entre les parties à la charge. Selon le syndicaliste Georges Wilbert Franck, la grève sera maintenue jusqu’à ce que les autorités prennent des mesures concrètes pour satisfaire leurs revendications. Les syndicalistes dénoncent des manœuvres dilatoires et propagandistes du ministre de l’Éducation nationale visant à intimider les responsables de syndicats. Georges Wilbert Franck a banalisé les déclarations du ministre Manigat selon lesquelles la grève serait manipulée par une main politique. Le coordonnateur de l’Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), Josué Mérilien, a, pour sa part, exhorté le ministre à ne pas entrer dans une logique de diabolisation du mouvement des enseignants. Le Ministre avait dénoncé certains syndicats d’enseignants qui utilisent des manières déloyales pour manipuler des écoliers, révélant que de fortes sommes d’argent ont été versées à certains syndicalistes pour déstabiliser l’année scolaire à des fins politiques. Les principales revendications des syndicats enseignants sont : l’adoption d’une grille salariale pour le personnel éducatif, la nomination des contractuels, le paiement des arriérés de salaire pour les enseignants du PSUGO, le relèvement salarial au profit des éducateurs, l’Ecole Fondamentale d’Application et le Centre Pédagogique d’Appui (EFACAP) MJ/Radio Métropole Haïti