Le dirigeant de la Coordination Nationale des Sociétaires Victimes (CONASOVIC) ,Rosemond Jean, annonce qu’il va relancer la mobilisation pour défendre les intérêts des sociétaires victimes d’escroquerie. Lors d’un point de presse , le mercredi 2 avril 2003, au lendemain de sa libération provisoire , M. Jean a maintenu ses accusations contre le gouvernement Lavalas en ce qui a trait à la faillite du mouvement des coopératives . Rosemond Jean a rappelé que le Président Jean Betrand Aristide avait fortement encouragé la population à investir dans les coopératives avant de la laisser tomber suite au départ de nombreux propriétaires escrocs . Le responsable de la CONASOVIC en a profité pour faire des révélations sur la gestion du dossier des coopératives par le gouvernement Lavalas. Il a affirmé que le dirigeant de la coopérative “ Coeurs Unis” , David Chéry – alors en détention au Pénitencier National – lui a confié que le gouvernement faisait régulièrement des ponctions sur l’argent des sociétaires . Rosemond Jean appelle l’ensemble des victimes à se mobiliser à nouveau pour obtenir réparation à l’instar des partis politiques ciblés par les Lavalassiens lors des évènements du 17 décembre 2001 . En donnant cette conférence de presse, le dirigeant de la CONASOVIC a passé outre les injonctions du juge Jude Baptiste du Tribunal Correctionnel . Ce dernier interdit à Rosemond Jean de prendre la parole publiquement en attendant sa libération définitive . Le conseil de défense du défenseur des sociétaires victimes affirme qu’il a autorisé M. Jean à s’adresser à la presse . L’avocat Samuel Madistin estime que le juge Baptiste ne saurait priver un citoyen de son droit constitutionnel de s’exprimer . Rosemond Jean a profité de cette rencontre avec les journalistes pour fournir quelques détails sur son arrestation survenu le 23 septembre 2002 sous l’accusation de possession illégale d’arme à feu . Il affirme qu’il a été victime d’une tromperie organisée par un journaliste d’une télévision privée . Cette conférence de presse a été l’occasion pour le dirigeant de la CONASOVIC de dénoncer les conditions d’incarcération caractérisées par des bastonnades en règle contre certains prisonniers .
Rosemond Jean persiste et signe. La lutte continue en faveur des sociétaires bafoués
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