Un américain arrêté pour abus sexuels sur des mineurs haïtiens

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L’ambassade américaine, annonce dans un communiqué qu’un originaire du Michigan qui administrait un centre d’accueil pour des jeunes en Haïti a été inculpé d’abus sexuel sur des mineurs du centre. Selon ce communiqué Le responsable du Morning Star Center, un centre d’accueil situé à Port-au-Prince, Haiti qui procurait de la nourriture et logeait des mineurs, a été inculpé de délits qui impliquent des actes d’abus sexuels sur des mineurs en Haiti, selon ce qu’ont annoncé l’Assistant Procureur Général de la Division Criminelle du Département de la Justice, Lanny A. Breuer, le Procureur du district Sud de la Floride des Etats-Unis, Wifredo A. Ferrer, et le Directeur du Bureau du Renforcement de l’Immigration et des Douanes des Etats-Unis (ICE), John Morton. Matthew Andrew Carter, connu sous le nom de «William Charles Harcourt» et «Bill Carter,» âgé de 66 ans, originaire de Brighton, Michigan, a été inculpé, selon un acte d’accusation dérogatoire déposé hier au district Sud de la Floride, de quatre chefs d’accusation de voyages d’affaires à l’étranger dans le but de s’adonner à une conduite sexuelle illégale avec des mineurs. Le 8 mai 2011, Carter a été arrêté à Miami sur une plainte criminelle déposée au district Sud de la Floride. Il est actuellement détenu, poursuite le communiqué. «Les faits dont l’accusé est inculpé, dépassent tout simplement l’entendement. Comme accusé selon l’acte d’accusation, il s’est attaqué et a terrorisé des enfants haïtiens nécessiteux qui avaient grand besoin des services offerts par le Morning Star Center – les enfants mêmes qu’il était supposé aider,» a déclaré l’Assistant Procureur Général, Breuer. «Comme cet acte d’accusation le prouve, nous n’accepterons pas que des prédateurs sexuels échappent à la justice du fait qu’ils commettent leurs crimes dans des pays étrangers. Ensemble avec nos partenaires travaillant dans l’application de la loi à l’étranger, nous sommes déterminés à combattre les actes d’abus sexuel sur des enfants quel que soit l’endroit où ils ont lieu.» a-t-il poursuivi. «Cet accusé s’est attaqué à des enfants haïtiens vivant dans des conditions sévèrement déprimées, ce qui rend sa conduite particulièrement lamentable» a déclaré le Procureur des Etats-Unis, Ferrer. «Au lieu de gérer le Morning Star Center comme il l’avait promis – pour administrer et procurer un refuge à des enfants nécessiteux – il a plutôt utilisé le centre pour les manipuler, en abuser et les exploiter sexuellement. Les prédateurs sexuels comme cet accusé ne peuvent fonctionner en toute impunité. Nous les poursuivrons et nous engagerons des poursuites judiciaires, quel que soit le lieu qu’ils auront choisi pour commettre leurs crimes odieux.» «Il y a peu pas de crimes aussi ignobles que ceux commis contre ces enfants en Haiti. Pendant des années, il a sexuellement abusé des enfants orphelins et démunis à qui il donnait à manger et procurait un toit – Tout ceci sous prétexte de faire un travail noble,» a déclaré M. Morton, directeur de l’ICE. «L’ICE s’engage à travailler avec ses partenaires tant en Haiti qu’à l’étranger afin de maitriser les individus, qui comme cet homme, s’adonnent au tourisme sexuel infantile,» a-t-il poursuivi. Selon des documents dont dispose le tribunal, avant son arrestation, M. Carter gérait et vivait au Morning Star Center à Port-au-Prince, Haiti. Le Morning Star Center, dirigé par M. Carter depuis le milieu des années 90, accueillait des mineurs haïtiens, leur procurant un toit, leur donnant à manger et leur permettant d’avoir une éducation. Les mineurs qui vivaient dans ce centre d’accueil étaient des orphelins ou des enfants provenant de familles pauvres qui ne pouvaient répondre à leurs besoins. Depuis le milieu des années 90 jusqu’à date, M. Carter voyageait fréquemment entre les Etats-Unis et le centre situé en Haiti, souvent dans le but d’organiser des levées de fonds pour assurer le fonctionnement continu du centre. Toujours selon des documents du tribunal, Carter aurait abusé sexuellement de plusieurs mineurs laissés sous sa garde et à sa charge pendant cette période. Ces documents du tribunal présument que M. Carter aurait exigé des enfants victimes d’avoir des rapports sexuels illégaux en échange de cadeaux, en échange d’argent, ou pour pouvoir rester au centre et continuer à être logés, recevoir de la nourriture et une éducation. Les enquêtes sur le procès de Carter étaient menées par le Département des Investigations pour la Sécurité Publique de l’ICE à Miami; le Bureau de l’Assistant Attaché du Département des Investigations pour la Sécurité Publique de l’ICE à Saint-Domingue, en République Dominicaine; et par l’Unité d’Investigation de Crime Transnational du Département des Investigations pour la Sécurité Publique de l’ICE à Saint-Domingue. Une assistance considérable a été apportée par le Bureau Fédéral d’Investigation de Washington ainsi que par ses bureaux affiliés à Miami, par le Bureau des Services Secrets des Etats-Unis établis à Miami, et par l’Office de la Sécurité Régionale du Bureau de la Sécurité Diplomatique de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, Haiti. Les poursuites judiciaires de ce procès sont menées par le Procureur Bonnie L. Kane de la Section contre l’Exploitation et l’Obscénité Infantiles de la Division Criminelle et par l’Assistant-Procureur des Etats-Unis Maria K. Medetis du District Sud de la Floride. S’il est reconnu coupable, Carter encoure une peine maximale de 15 ans de prison pour un chef d’accusation de tourisme sexuel infantile et une peine maximale de 30 ans de prison pour chacun des trois autres chefs d’accusation de tourisme sexuel infantile. EJ/Radio Métropole Haïti

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