Les autorités haïtiennes devront adopter de nouvelles dispositions en vue afin d’éviter une nouvelle pénurie de produits pétroliers au cours du mois de février.Le mois de janvier a été marqué par deux crises de carburant qui ont provoqué frustration et panique chez les automobilistes.Vieux briscard dans la distribution de produits pétroliers, Maurice Lafortune, président de l’ANADIPP, dit avoir été surpris par l’ampleur de la crise. » C’est la première fois en cinquante ans d’expérience que j’assiste à un tel phénomène », avait-il confié à radio Métropole.A maintes reprises M. Lafortune avait expliqué que les distributeurs à l’instar des consommateurs sont victimes de la pénurie. » Depuis plus d’une semaine j’ai placé une commande de gazoline », ajoute t-il.Conférence de presse pour rétablir la confiance chez les consommateurs, inspection des stocks dans les stations à essence et opération de déguerpissements des vendeurs ambulants, les autorités ont multiplié les initiatives pour combattre une supposée rareté artificielle.A la fin de la semaine dernière les forces de l’ordre avaient réalisé une importante opération à Cote Plage 18 à Carrefour, quartier général des vendeurs ambulants de carburant. » C’est la tolérance zéro aujourd’hui « , avait lancé le chef de la police Mario Andrésol qualifiant de mafia ce secteur qui veut créer une pénurie artificielle. » Il y a des gens qui font fortune dans ce commerce illégal », dit-il révélant que ces individus ajoutent un pourcentage de kérosène à la gazoline.Toutefois des spécialistes estiment que la pénurie est plutôt le résultat de la forte augmentation de la demande de carburant.La Première ministre, Michèle Pierre Louis, avait fait valoir qu’une augmentation de 42 % de la demande d’hydrocarbures a peut être occasionné des ruptures de stocks dans certaines stations d’essence.